Marseille : le préfet des Bouches-du-Rhône demande l’expulsion de dix délinquants de leurs logements sociaux
Dix procédures d’expulsion ont été lancées par le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc, contre des individus impliqués dans le trafic de drogue et divers troubles à l’ordre public. Tous résident à Marseille ou dans ses environs. Le préfet déclare vouloir mettre un terme aux actes qui empoisonnent la vie des habitants.
Le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc, a annoncé avoir engagé dix procédures d’expulsion visant des locataires impliqués dans des activités criminelles, principalement liées au trafic de stupéfiants. La mesure concerne des logements sociaux à Marseille et dans les communes alentours.
Dans un communiqué, le représentant de l’État déclare vouloir mettre un terme aux actes qui empoisonnent la vie des habitants respectueux des règles. L'immense majorité des individus ont déjà été condamnés, voire écroués, précise la préfecture. Ils sont connus pour trafic de drogue, violence contre les forces de l’ordre, utilisation de mortiers d’artifice et participation à des rodéos urbains.
Une nouvelle loi mobilisée
Pour appuyer sa décision, le préfet se repose sur la loi contre le narcotrafic, adoptée en juin dernier par le Parlement. Ce texte permet désormais l’expulsion de locataires dont le comportement compromet gravement la tranquillité publique ou la sécurité du voisinage. Selon la préfecture, la quasi-totalité des personnes concernées ont déjà été condamnées, et certaines ont même été incarcérées.
Une mesure encouragée par Bruno Retailleau à travers une circulaire adressée il y a deux jours aux représentants de l'État dans les régions.
Quinze jours pour décider
"Cela offre un cadre légal pour que les préfets puissent prendre ce type de décision. Dans la guerre, parce qu'on peut vraiment parler de guerre maintenant, que l'on doit livrer non seulement aux narcotrafiquants, mais aussi à une délinquance de plus en plus violente, tout est bon à prendre. Et ça, c'est une mesure qui est bonne à prendre", a estimé le député RN Philippe Ballard.
Les bailleurs sociaux concernés ont désormais un délai de quinze jours pour faire connaître leur position. En cas de refus d’expulsion, la préfecture pourra alors saisir le juge.