Le «PNAT», cheville ouvrière de la lutte antiterroriste
Dix ans après les attentats du 13 Novembre, la menace terroriste reste vive en France. Olivier Christian, l'actuel procureur antiterroriste, a même estimé qu'elle était à un de ses plus hauts niveaux de ces dernières années. Il est à la tête du parquet national antiterroriste, créé il y a six ans à la suite des attentats, cette juridiction a dû très rapidement monter en puissance. Et suivre au plus près l'évolution de la menace djihadiste.
En 2019, le parquet national antiterroriste était composé de 26 magistrats, ils sont aujourd'hui quatre de plus. Ce parquet, à la compétence nationale, s'est saisi, depuis sa création, de plus de 337 affaires de terrorisme islamiste. En six ans, il a vu passer plus de 400 procès terroristes aux assises ou en correctionelle.
Les profils de djihadistes de la "génération Bataclan" ont changé
Surtout, il doit suivre depuis quelques années maintenant les sortants de prison. Ces condamnés pour terrorisme islamiste qui ont purgé leur peine et qui se retrouvent donc dehors, en liberté, mais encadrés pour un temps par des contraintes judiciaires, comme l'obligation de pointer dans un commissariats.
Plus de 366 sortants de prison en six ans. Les profils de djihadistes de la "génération Bataclan" ont changé. Les individus impliqués dans des projets d'action sont moins en contact direct avec les organisations comme Daech ou Al-Qaïda. Surtout, ils sont beaucoup plus jeunes.
Depuis le début de l'année, 17 mineurs ont été mis en examen pour des faits de terrorisme. Ils était 19 l'an dernier.