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La plupart des djihadistes de la «génération Bataclan» sont aujourd'hui en liberté ou sur le point de l'être

William Molinié - Mis à jour le

Il y a aujourd'hui plus de condamnés pour terrorisme islamiste en liberté que derrière les barreaux. Le constat est glaçant car si ces radicalisés ont purgé leur peine, ils n'en restent pas moins dangereux. 10 ans après les attentats du 13 novembre, la "génération Bataclan" est dehors, ou sur le point de l'être avec le risque de repasser à l'acte.

351 terroristes islamistes sont actuellement incarcérés dans les prisons françaises, ce qui correspond à l'unité de profils de ce type qui sont sortis de prison depuis cinq ans. Sans compter les centaines de détenus de droit commun, détectés comme radicalisés et depuis libérés. 

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Des profils sensibles suivis par les services de renseignement

Ils ne doivent plus rien à la société. La plupart des revenants de Syrie, condamnés à leur retour sur le sol français, sont par exemple, dehors. Certains doivent encore pointer au commissariat. D'autres, aux profils plus sensibles, sont discrètement suivis par les services de renseignement. 

Mais une seule cible mobilise une dizaine d'agents 24h/24. C'est beaucoup. Il faut trier, prioriser. Or le terrorisme est une affaire de cycle. La récidive s'étudie sur le temps long. Les spécialistes estiment que ce risque de réitération intervient dans les sept à dix ans après l'incarcération, lorsque les sortants de prison se sont fait oublier et qu'ils sont passés sous les radars du renseignement.