Gilles Dussault, maire de Villeneuve-de-Marc, agressé en pleine rue, son pronostic vital «n'est plus engagé»
Le maire de Villeneuve-de-Marc (Isère) a été violemment agressé en pleine rue et hospitalisé en urgence absolue. Son fils a aussi été blessé. Alors que le pronostic vital de l'élu "n'est plus engagé", selon le parquet, l’agresseur est toujours recherché. Emmanuel Macron a exprimé son soutien et promis une réponse ferme.
Le maire d'un village de l'Isère a été hospitalisé en urgence absolue. Il a été victime d'une agression dans sa commune de Villeneuve-de-Marc. Alors que l'élu était "entre la vie et la mort", ce jeudi matin, son pronostic vital "n'est plus engagé", selon le parquet de Vienne. Ce dernier a ouvert une enquête pour "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique".
L'auteur présumé toujours en fuite
Peu avant 17h, alors que le maire Gilles Dussault, âgé de 63 ans, circulait à pied avec son fils dans une rue de sa commune, il a été violemment frappé par un individu muni d'un objet contendant. L'élu a été transporté en urgence absolue à l'hôpital Edouard-Hériaud de Lyon.
Son fils, âgé de 28 ans, plus légèrement blessé, a été pris en charge en urgence relative à l'hôpital de Vienne. L'auteur présumé de l'agression a pris la fuite en voiture, qu'il a abandonné après avoir percuté un mur. Il s'est ensuite échappé à pied. Les gendarmes sont toujours à sa recherche.
Alors qu'une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances de l'agression, les premiers éléments font état "de trois coups au niveau du thorax", "à l'arme blanche".
Vives réactions politiques
"Je suis élu depuis 45 ans sur ma communune et je n'ai jamais vu un tel acte envers un élu", confie au micro d'Europe 1 le premier adjoint de la commune. Une violence comme ça, c'est nouveau et malheureusement ça se produit maintenant dans de nombreuses communes. C'est vraiment très choquant", s'alarme-t-il.
Sur X, Emmanuel Macron a exprimé son soutien. "Quand un élu est attaqué, c'est la nation qui est à ses côtés", a-t-il écrit. Le président promet que tout sera mis en oeuvre pour retrouver et condamner l'auteur de cet acte lâche. "Quand on s'attaque à ses représentants, la République se doit d'être sévère et intraitable", a-t-il ajouté.
Catherine Séguin, préfète de l’Isère, a réagi par un communiqué en condamnant "avec la plus grande fermeté cet acte grave et inacceptable à l’égard d’élus qui œuvrent pour l’intérêt général". Aucun détail supplémentaire n’a été communiqué sur les circonstances précises de l’agression.
Cette attaque intervient alors qu’un rapport du Centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (CALAE), publié en mai dernier, faisait état d’une baisse de 9 % des agressions d’élus en 2024, avec 2 501 faits recensés. Une tendance en recul, mais marquée par une hausse de la violence, en particulier à l’encontre des maires et des conseillers municipaux.