«Je pèse mes mots» : devant le tribunal correctionnel de Paris, Raphaël Enthoven maintient ses propos contre LFI
Ce mardi, l'essayiste Raphaël Enthoven était convoqué devant le tribunal de Paris pour ses propos tenus le 1er mai 2024 à l'encontre de La France insoumise. À la barre, l'homme de 49 ans a assumé ses propos, réitérant sa position et estimant que LFI était antisémite.
La France Insoumise, un mouvement "passionnément antisémite" ! C'est pour ces propos tenus sur la plateforme X que Raphaël Enthoven comparaissait mardi après-midi devant le tribunal correctionnel de Paris. Point de départ de cette histoire : l'exfiltration de Raphaël Glucksmann d'une manifestation le 1er mai 2024 à Saint-Etienne face à l'hostilité de militants communistes et insoumis.
Incompréhension
Alors, ce mardi, pendant plus d'une heure à la barre, Raphaël Enthoven, sans avoir besoin de lire ses notes, se justifie avec le talent oratoire qu'on lui connaît. "Ce jour-là, j'étais en colère, mais je pèse mes mots", précise d'entrer le philosophe. Des mots que rappelle le président : "LFI est un parti passionnément antisémite, dont les membres sont cons et déficients". Une citation qui provoque alors quelques ricanements dans la salle.
"Je ne comprends pas... Beaucoup de gens ont écrit des choses beaucoup plus violentes que moi sur La France insoumise et c'est moi que LFI assigne en justice", explique-t-il devant les journalistes.
"Il y a des absences qui sonnent comme un aveu"
Un peu plus tard, c'est à son avocat de prendre la parole. Une plaidoirie centrée en partie sur Jean-Luc Mélenchon. "L'antisémitisme résiduel dont il parle, c'est un véritable négationnisme moralement criminel", martèle Richard Malka. L'avocat de Charlie Hebdo est d'ailleurs étonné de ne voir aucun membre de la France Insoumise présent au procès.
"Il y a des absences qui sonnent comme un aveu, il y a des absences qui ont quand même la musique de la lâcheté", conclut-il. De son côté l'avocat La France insoumise estime que les limites de la liberté d'expression ont été dépassées. La décision du tribunal est attendue le 6 novembre prochain.