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INFO EUROPE 1 – «Il s’est vu mourir» : la mère du policier qui a tué un squatteur clandestin clame l’innocence de son fils

William Molinié - Mis à jour le . 1 min

Incarcéré depuis plus d'un an, dans l'attente de son procès, un policier qui avait tué un squatteur en juin 2024 assure ne pas avoir agi pour commettre un crime raciste, comme l'affirment les proches du défunt, soutenus par des collectifs anti-flics et les Insoumis. La mère de l'accusé continue elle de clamer l'innocence de son fils.

Après avoir tué un clandestin algérien en juin 2024, qui squattait le garage de sa grand-mère à Bobigny, un policier, bien que présumé innocent, reste emprisonné depuis 15 mois dans l'attente de son procès. Les proches du sans papier décédé sont aujourd’hui soutenus par des collectifs anti-flics et les Insoumis, qui dénoncent un crime raciste et gratuit.

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Une version qui peine à convaincre les juges

Dans son récit, transmis à sa hiérarchie, le policier dit avoir annoncé sa qualité. Même s’il était ce jour-là hors service, il a mis son brassard à son bras et appelé ses collègues pour obtenir des renforts. Mais malgré ses injonctions de rester au sol, le squatteur, qui était en train de dormir dans le garage, s’est levé, se munissant d’un pistolet à enduit sur l’établis pour agresser le policier (qui a dû fuir dans le jardin).

Le fonctionnaire jure avoir tiré une salve de balles en dernier recours, comme l’explique sa mère à Europe 1. "Mon fils a tiré quand il s’est retourné parce qu’il s’est vu mourir. Il s’est vu mourir parce qu’il a vu le coup qui arrivait, de l’objet métallique brandi sur lui, violemment, et malheureusement, l’individu a succombé à ses blessures. Mais mon fils ne le savait pas et il a tout de suite fait le massage cardiaque, il a appelé les pompiers…", affirme cette dernière.

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Sans témoin direct de la scène, la version du policier peine à convaincre les juges. Ils refusent de le placer sous contrôle judiciaire, raison pour laquelle il reste incarcéré. Ce jeudi, une reconstitution judiciaire se déroulera sur les lieux du drame.