Indre-et-Loire : un garçon de 11 ans, muni d'un opinel, interpellé après avoir menacé des élèves d'un collège
Ce vendredi, après l'interpellation d'un garçon de onze ans armé d'un opinel et soupçonné d'avoir menacé des élèves du collège Bernard de Fontenelle à Savigné-sur-Lathan (Indre-et-Loire), une enquête a été ouverte malgré des circonstances qui restent "floues".
Une enquête a été ouverte après l'interpellation vendredi d'un garçon de onze ans muni d'un opinel et soupçonné d'avoir menacé des élèves du collège Bernard de Fontenelle à Savigné-sur-Lathan (Indre-et-Loire), a-t-on appris auprès du parquet.
La garde à vue n'est pas possible
"Une enquête a été ouverte pour menaces de mort, mais les circonstances restent floues", a indiqué à l'AFP Catherine Sorita-Minard, procureure de la République de Tours. Ce "mineur de 11 ans, pas scolarisé dans ce collège" aurait "interpellé verbalement des collégiens depuis l'extérieur, et échangé avec eux derrière le grillage du collège", a ajouté la magistrate.
Il "aurait sorti son couteau type opinel, sorti la lame, puis rangé le tout", a précisé Catherine Sorita-Minard. Vendredi "en début d'après-midi, un garçon de onze ans, qui n'était pas scolarisé dans l'établissement et n'habitait pas dans la commune, s'est présenté et aurait menacé de +tuer tout le monde+", a indiqué dans l'après-midi à l'AFP le vice-président du département en charge des collèges, Judicaël Osmond, confirmant une information de la radio Ici Touraine.
En raison de "son très jeune age, ni rétention ni garde à vue" ne sont possibles, a expliqué la procureure de Tours, précisant qu'il avait été "remis à ses responsables" et que le couteau avait été "saisi". Il sera entendu lundi, tandis que les auditions des "victimes" et des témoins sont "en cours", a-t-elle dit.
Des élèves de l'établissement ont été hospitalisés
À 15h00, l'incident était "terminé", a assuré le rectorat à l'AFP, saluant la réactivité de la principale de l'établissement. Elle a immédiatement déclenché le plan particulier de mise en sûreté. Le garçon a pu être interpellé quelques minutes plus tard dans le centre du village de 1.300 habitants.
Les 340 élèves de l'établissement, qui ont été confinés par sécurité pendant une heure, ont pu rentrer chez eux à partir de 15h00. "Quelques-uns, choqués par le confinement, ont été hospitalisés pour être suivis", a conclu le vice-président du département. Une cellule psychologique va être ouverte, a précisé le rectorat.
Ces dernières semaines, les débats autour de la sécurisation des établissements se sont multipliés. Le Premier ministre, François Bayrou, a assuré le 10 juin, après la mort d'une surveillante en Haute-Marne, que le gouvernement allait interdire la vente aux mineurs de "tout couteau qui peut constituer une arme".
Entre le 26 mars et le 23 mai, 6.000 contrôles ont entraîné la saisie de 186 couteaux, et 587 conseils de discipline ont eu lieu au total pour détention de couteaux, selon le ministère de l'Éducation nationale.