Hérault : un chat accusé de dégradation dans le jardin d'un voisin, sa propriétaire condamnée à 1.250 euros d'amende
Le tribunal de Béziers a condamné Dominique Valdès, une habitante d'Agde, dans l'Hérault, à payer une amende de 1.250 euros après une plainte d'un de ses voisins. Ce dernier accuse le chat de la sexagénaire de plusieurs dégradations dans son jardin. Mais la propriétaire conteste les faits.
La liberté des chats remise en question ? Dans la commune d’Agde, située dans le sud de l’Hérault, une affaire judiciaire pas comme les autres fait polémique auprès des habitants d’un quartier. Le 17 janvier dernier, Dominique Valdès, propriétaire d’un chat roux nommé Rémi, a été condamnée par le tribunal de Béziers à payer une amende de 1.250 euros, rapporte Le Parisien .
La raison ? Son animal est accusé par l’un de ses voisins de plusieurs dégradations : des traces de pattes sur un crépi, de l'urine sur une couette et des besoins dans le jardin.
"Il n’y a pas de véritables preuves"
Pire encore pour Dominique Valdès, une astreinte de 30 euros est ajoutée à la condamnation à chaque fois que le chat franchira de nouveau la clôture. Un coup dur pour cette sexagénaire qui avait pu prendre connaissance du dossier judiciaire contenant 90 pages. Ce dernier, composé de photos prises par le voisin, est contesté par la maîtresse de Rémi.
"Il n’y a pas de véritables preuves que ce soit Rémi qui ait causé ces dégradations. Dans le quartier, il existe un autre chat roux et les nombreuses photos que le voisin a lui-même fournies montrent que bien d’autres chats sont passés par son jardin", déplore Dominique Valdès auprès du Parisien.
Une nouvelle convocation devant la justice
Mais la situation ne s’arrange pas pour la propriétaire de l’animal. Son voisin, à l’origine de son désarroi, accuse Rémi d’avoir récidivé. Une accusation lourde de conséquences pour l’enseignante puisqu’elle est de nouveau convoquée devant la justice en décembre prochain. Et l’addition pourrait être plus salée. Le montant du dédommagement risque de grimper à 2.000 euros. L’astreinte serait également revue à la hausse et pourrait passer à 150 euros pour chaque intrusion.
Face à cela, Dominique Valdès s’inquiète pour la santé de son chat. Dans les colonnes du quotidien, elle raconte que son animal "a pris du poids" et "est devenu agressif" en restant enfermé à la maison. Elle dénonce également une assignation "à résidence, une sorte d’emprisonnement et une double peine".