Doubs : un ex-élu condamné pour de multiples agressions sexuelles

Le tribunal de Montbéliard a condamné à cinq ans de prison, dont deux ferme, Jean-Claude Dupuis, ex-adjoint au maire du village de Thulay, dans le Doubs. Il a été condamné pour de nombreux faits d'agressions sexuelles sur des enfants et adolescents de moins de 15 ans.
Jean-Claude Dupuis, ex-adjoint au maire du village de Thulay (Doubs), a été condamné jeudi par le tribunal de Montbéliard à cinq ans de prison, dont deux ferme, pour de multiples agressions sexuelles sur des enfants et adolescents de moins de 15 ans.
Désormais âgé de 86 ans, l'homme était poursuivi pour des faits commis à Thulay entre 1992 et 2008, a-t-on appris auprès du greffe du tribunal, confirmant une information de L'Est Républicain.
L'enquête avait permis d'établir que certains enfants avaient été victimes de l'ex-élu
Selon Nathalie Rey-Demaneuf, avocate de plusieurs des victimes, l'enquête menée par la gendarmerie avait permis d'établir que certains enfants avaient été victimes de viols.
Mais pour permettre une réponse judiciaire rapide face à l'âge avancé et à la santé déclinante du mis en cause, il avait été décidé de le renvoyer devant un tribunal correctionnel plutôt qu'une cour criminelle.
"Les peines ne me semblent pas à la hauteur des faits reprochés, mais le tribunal a jugé en opportunité", a déclaré à l'AFP Nathalie Rey-Demaneuf. "Il fallait une condamnation rapide. On a une peine qui sera difficilement mise à exécution, puisque médicalement, il ne semble pas incarcérable".
Une "omerta" régnant pendant des années à Thulay
"Mais cela reste une bonne chose que ce genre d'affaire sorte et que les choses se sachent", a-t-elle ajouté, évoquant "l'omerta" qui a régné pendant des années à Thulay.
"On est sur une période (de commission des faits) de 40 années. Certains faits étaient prescrits, on a pu en poursuivre d'autre sur une période de 20 ans, c'est une bonne chose que cela aboutisse".
Jean-Claude Dupuis a également été condamné à verser des sommes allant de 3.000 à 20.000 euros à ses victimes, en réparation de leur "préjudice moral".