procès magnanville 1:30
  • Copié
Jean-Baptiste Marty // Crédit photo : Benoit PEYRUCQ / AFP , modifié à
Il y a sept ans, Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, tous deux fonctionnaires de police, étaient froidement assassinés à leur domicile à Magnanville dans les Yvelines par un djihadiste ensuite abattu par le RAID. Le premier jour du procès devant la cour d’assises d’un complice présumé a eu lieu ce lundi. L’accusé clame son innocence.

Le 13 juin 2016, le terroriste Larossi Abballa pénétrait dans le pavillon de deux policiers à Magnanville dans les Yvelines pour assassiner Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, deux fonctionnaires de police. Ce lundi s’est ouvert le procès d’un complice présumé, Mohamed Lamine Aberouz, soupçonné d’être également sur les lieux au moment du passage à l’acte.

Première rencontre

Dans la salle Voltaire du Palais de Justice de Paris, face à face, les familles des deux policiers tués et Mohamed Lamine Aberouz s’observent pour la première fois. Le regard fixé sur l’accusé, Jean-Paul Salvaing, le père de Jean-Baptiste, veut comprendre pourquoi son fils a été assassiné.

Maître Thibault de Montbrial, avocat de la famille de Jessica Schneider, donne le ton pour ce premier jour d’audience : "Nous avons un accusé qui est un islamiste notoire, avéré, déjà condamné dans un dossier de terrorisme islamiste qui vient plaider contre le dossier, un acquittement, dont je ferai tout pour qu’il ne l’ait pas", déclare-t-il.

L’accusé présumé clame son innocence

Plus tard dans la journée, collier de barbe et lunettes de vue fixées sur le nez, l’accusé présumé de 30 ans, prend la parole et à la surprise générale, déclare soutenir les familles des deux victimes. Il est déterminé à prouver qu’il n’était pas avec l’assaillant le soir de l’attentat. Pour son avocat maître Vincent Brengarth, son client est dans "un état d’esprit qui est double. Il est à la fois déterminé pour pouvoir démontrer son innocence et le fait qu’il n’a strictement rien à voir avec les faits qui lui sont reprochés. Et en même temps, il est aussi réaliste sur la difficulté qu’il peut y avoir pour faire valoir sa position devant des juridictions antiterroristes et à pouvoir être entendu", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Pour le préserver des débats, l’enfant du couple de policiers morts est absent. Le procès reprend ce mardi matin avec l’interrogatoire de personnalité de l’accusé.