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Contre-ingérence militaire : plus de la moitié des incidents concerne l’aérospatial et les technologies de rupture

William Molinié . 1 min

Entre tensions diplomatiques et instabilité, le contexte international attise les convoitises militaires. La défense française est ainsi visée par des opérations d'espionnage. Les incidents se multiplient autour des bases militaires, alors la contre-ingérence militaire s'organise. D'ici 2030, une centaine d'agents va être recrutée par la Direction du renseignement et de la sécurité et de la défense.

Le monde de la défense française est de plus en plus exposé et convoité ! Les incidents autour des bases militaires, dans les emprises des industriels de la défense ou sur les salons dédiés à l’armement, se multiplient. En 2023, ce type d’événements a augmenté de 10%. La France muscle sa réponse.

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D’ici 2030, une centaine d’agents va être recrutée par la direction du renseignement et de la sécurité de la Défense, la DRSD. Ce qui intéresse surtout les espions étrangers, ce sont les nouvelles technologies.

Des centres d'intérêts très ciblés

Plus de la moitié des incidents concernent l’aérospatial et les technologies de rupture. Exemple : l’intelligence artificielle ou le quantique. Il s'agit d'actions d’espionnage sur le sol français, repérées par la contre-ingérence militaire. À la tête de cette dernière, le général Philippe Susnjara, directeur de la DRSD.

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"Sur l'espionnage, on a des actions qui sont plutôt des actions qu'on va qualifier de bas de spectre mais qui s'apparente à une multitude d'incidents. Survol de drone, surveillance, vol d'ordinateur, vol de téléphone, intrusion", énumère-t-il au micro d'Europe 1.

Avec parfois des centres d’intérêts très ciblés : "On a la Russie qui s'intéresse énormément évidemment à tout ce qui touche à la formation des Ukrainiens dans les pays occidentaux ou tout ce qu'il touche aux grands exercices de l'OTAN", complète le général.

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Le travail des "dépoussiéreurs"

Les modes opératoires sont généralement assez simples, comme un espion sous couverture qui se fait passer pour un journaliste ou qui parvient à se glisser dans une délégation étrangère. Et parmi les 1.600 agents de la DRSD, une quinzaine, surnommés "les dépoussiéreurs". Eux sont chargés de traquer dans les bureaux des militaires le moindre petit mouchard dissimulé par une taupe dans un faux plafond pour capter des informations "secret défense".