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Connu de la justice, seul et reclus... Le profil de l'automobiliste qui a renversé cinq personnes sur l'île d'Oléron interroge

Jean-Baptiste Marty - Mis à jour le . 1 min
Connu de la justice, seul et reclus... Le profil de l'automobiliste qui a renversé cinq personnes sur l'île d'Oléron interroge
Connu de la justice, seul et reclus... Le profil de l'automobiliste qui a renversé cinq personnes sur l'île d'Oléron interroge © Christophe ARCHAMBAULT / AFP

L'île d'Oléron touchée en plein coeur. Quelques heures après le terrible périple d'un automobiliste qui a volontairement percuté au moins cinq piétons, dont deux se trouvent en urgence absolue, de nombreuses questions restent en suspens. Alors que le parquet national antiterroriste ne s'est pas, pour le moment, saisi de l'affaire, malgré les propos islamistes scandés par le mis en cause au moment de son interpellation, le profil de ce dernier interroge.

Quelques heures après le terrible périple d'un automobiliste qui a percuté au moins cinq piétons, sur l'île d'Oléron, deux personnes se trouvent toujours en urgence absolue, plusieurs questions restent en suspens. Et le profil de l'individu, interpellé par les forces de l'ordre rapidement après les faits, interroge. 

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Il s'agit d'un homme de 35 ans, connu de la justice pour des délits de droit commun : des vols, des destructions de biens publics, de la conduite sous emprises de stupéfiants et d'alcool. Selon les informations d'Europe 1, le suspect est même condamné en 2022 pour des violences sur son employeur. 

"Il n'est pas connu des services de renseignement"

Originaire de Dordogne, du petit village de Mayac, 400 habitants, il vivait seul et reclus depuis plusieurs années dans un petit mobile home de Saint-Pierre d'Oléron. Le suspect n'était pas surveillé de près par les autorités. "Il n'est pas connu des services de renseignement de quelque nature qu'elle soit", a précisé le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, qui s'est rendu sur place ce mercredi après-midi. 

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Inconnu des services de renseignement, ce qui ne veut toutefois pas dire qu'il ne s'était pas radicalisé ces dernières semaines ou ces derniers mois, échappant ainsi aux radars des autorités. Car ce qui interroge, c'est son cri "Allah Akbar", au moment de son interpellation. 

"L'individu est en garde à vue, de ce que j'en comprends il ne parle pas beaucoup. Il va y avoir des perquisitions, il va y avoir des études de téléphonie, des études qui portent sur le parcours de cet individu. Et c'est, au vu de ces éléments, que le parquet se prononcera, ou non, sur une saisine du parquet national antiterroriste", indique le ministre de l'Intérieur. 

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Les enquêteurs étudient la piste d'une récente et rapide radicalisation islamiste. Les premières perquisitions ont porté leurs fruits. Des livres religieux sur l'islam ont été retrouvés dans son mobil-home. Selon plusieurs sources policières, il a découvert la religion musulmane il y a environ un mois, une radicalisation seul. Des propos confus qui interrogent sur son profil psychiatrique. L'homme dont l'analyse toxicologique effectuée ce mercredi a révélé une consommation récente de cannabis. 

L'individu n'a toujours pas donné de raisons pour expliquer son passage à l'acte. La garde à vue du suspect se poursuit. Cette dernière pourrait être prolongée jusqu'à 144 heures, soit jusque mardi prochain, si le mobile terroriste est retenu par la justice.