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Condamnation de Nicolas Sarkozy : «Il n’y a aucune justification à cette exécution provisoire», affirme son avocat

Europe 1 - Mis à jour le . 1 min

Nicolas Sarkozy a été condamné ce jeudi 25 septembre à cinq ans de prison, dans l'affaire du financement libyen de sa campagne électorale de 2007. Le tribunal correctionnel de Paris a décidé que cette condamnation s'accompagnait d'une exécution provisoire. Un non-sens pour son avocat Me Christophe Ingrain, invité de la Grande interview Europe 1-CNews.

C'est la nouvelle qui bouleverse la classe politique. Pour la première fois, un chef de l'État est condamné à de la prison ferme. Le parquet correctionnel de Paris a effectivement requis cinq ans de prison contre Nicolas Sarkozy dans l'affaire du financement libyen de sa campagne électorale de 2007. Une condamnation accompagnée d'une exécution provisoire injustifiée, selon son avocat Me Christophe Ingrain.

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"Il n’y a aucune justification à cette exécution provisoire", assure Me Christophe Ingrain au micro de Romain Desarbres. Cette règle entend "faire exécuter immédiatement un jugement sans attendre la fin du délai d'appel ou d'opposition", selon Service-public France. Ainsi, alors que Nicolas Sarkozy fait appel de sa condamnation, il sera tout de même écroué avant le mois de février. 

"Quel est le risque de renouvellement des faits ?"

Effectivement, l'ex-président devra se présenter devant le Tribunal national financier le 13 octobre prochain, pour connaitre le jour et le lieu de son incarcération. Le président du Sénat, Gérard Larcher, avoue "partager les questionnements sur l'exécution provisoire". Un point de vue partagé par son avocat Me Christophe Ingrain.

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Si ce dernier reconnait qu'il y a des cas "dans lesquels l'exécution provisoire s'impose" - notamment dans les affaires de violences physiques ou sexuelles, "où il y a un risque immédiat" de récidive -, "elle peut se poser ici". "Quel est le risque de renouvellement des faits" demande l'avocat, avant de tenir à rappeler que son client ne les a "pas commis". 

Il dénonce "une infraction" invoquée "d'une particulière gravité" qui "n'existe pas". Il en veut pour cause l'abandon de trois chefs d'accusation sur quatre. "C'est complètement contradictoire" et "'c'est vraiment rendre beaucoup plus difficile et presque sans objet l'appel", affirme l'avocat.