Publicité
Publicité

Commerçants inquiets, dispositif de sécurité renforcé... À Aurillac, la crainte d'une nouvelle nuit de violences

Margaux Bongrand - Mis à jour le . 2 min

Mercredi soir, des violences ont éclaté dans le centre d'Aurillac au premier jour du Festival international de théâtre de rue, opposant les forces de l'ordre à près de 300 personnes, dont une soixantaine masquées. Après une nuit de débordements, les commerçants craignent que cela recommence. Face à cela, le dispositif de sécurité a été renforcé.

Un dispositif de sécurité redimensionné ce jeudi soir à Aurillac, dans le Cantal, pour la deuxième soirée du Festival international de théâtre de rue. La nuit dernière, des affrontements ont eu lieu entre les forces de l'ordre et près de 300 personnes, dont une soixantaine masquées, avec de lourdes dégradations de mobilier urbain. Le festival dure jusqu'à samedi prochain, alors les habitants craignent de nouvelles violences sur la place du centre-ville.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"J'ai peur que ça recommence"

De nombreux magasins ont subi des dégradations la nuit dernière, majoritairement des tags et vitrines brisées. Alors, forcément, les gérants craignent que ça recommence. "Aujourd'hui, on répare, comme d'habitude. Le festival se finit samedi, donc j'ai bien peur que ce soir (jeudi) ça recommence", s'inquiète un premier commerçant. 

"Ils ont balancé un petit peu de bombes lacrymogènes pas loin du magasin, donc ça veut dire qu'il y a encore eu un petit peu de bordel cet après-midi. On va voir comment ça se passe, en espérant qu'ils seront dissuadés de revenir ce soir (jeudi). Je suis un peu résigné on va dire", déplore un second gérant. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Un dispositif de sécurité renforcé

Une compagnie de CRS venu de Clermont-Ferrand et un escadron de gendarmerie ont été appelés en renfort pour éviter de nouveaux débordements, détaille Michel Thooris du syndicat France Police. "On va avoir davantage de policiers et gendarmes qui vont être déployés sur le site pour assurer la continuité du festival. Il est évidemment inenvisageable de stopper un événement culturel parce que quelque 300 personnes veulent imposer la loi de la violence", insiste-t-il. 

Selon lui, "dès que le dispositif policier sera suffisamment dimensionné, on pense que ce sera dissuasif et ça permettra de poursuivre cet événement culturel de manière sereine sur la ville d'Aurillac". Pour le moment, personne n'a été interpellé et une enquête a été ouverte pour identifier les casseurs, précise le procureur de la République. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Le maire d'Aurillac dénonce une attaque contre la France

Le maire d'Aurillac, Pierre Mathonier, est sous le choc et a exprimé sa sidération en conférence de presse. "Les personnes qui ont jeté les pierres, déplacé les barrières et mis le feu aux poubelles, ils n'étaient pas là par hasard. Ils avaient un projet de destruction de ce festival pour porter des revendications qui ne sont pas contre la culture ni contre Aurillac mais d'une manière générale contre notre mode de vie français", dénonce-t-il. 

Pour lui, "c'est la France qu'ils attaquaient". "J'ai même un des manifestants à qui je disais qu'il était bien conscient qu'on mettait en péril une organisation culturelle, une commune qui accueillait cette manifestation. Il m'a dit : 'j'en ai rien à foutre monsieur le maire, votre ville, ce n'est pas mon sujet. C'est la France que je veux détruire'. Alors quand on en est là, de cette conscience politique, de ce niveau de débat, ça entraîne des conséquences et des comportement qui sont inadmissibles", conclut-il.