Augmentation des violences en France : «On a des apôtres du désordre, notamment du côté de LFI», s'insurge Jean-Christophe Couvy
Des violences ont éclaté à Aurillac lors du premier soir du festival international de théâtre de rue. Huit policiers ont été blessés, plusieurs commerces dégradés. Les autorités dénoncent des “black blocs”, tandis que le syndicat UN1TÉ alerte sur une montée des tensions dans le pays.
Jets de pierre, barricades enflammées et vitrines brisées : la première nuit du festival international de théâtre de rue d’Aurillac (Cantal) a été marquée par de violents affrontements entre des groupes d’individus hostiles et les forces de l’ordre. Bilan provisoire : huit policiers légèrement blessés, de nombreuses dégradations et un climat de tension qui inquiète autant les autorités locales que les syndicats policiers.
Pour Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat policier UN1TÉ, invité de l'émission Europe 1 Midi week-end, ces violences s’inscrivent dans un climat national de défiance croissante envers les forces de l’ordre. "Non, ça ne m’étonne pas. Aujourd’hui, on a des apôtres du désordre, notamment du côté de LFI, qui envoient des diatribes contre les policiers. La dernière en date, c’est Aly Diouara, qui dit que la police tue par choix, par racisme, et par nostalgie coloniale. Ces discours font monter la mayonnaise", a expliqué le secrétaire national du syndicat policier UN1TÉ.
Selon lui, Aurillac est devenu un point de fixation pour certains groupes radicaux. "On a vu débarquer 200 à 300 black blocs, venus uniquement pour mettre la pagaille et ‘se faire du flic’. Chaque année, il peut y avoir de petits débordements, mais là on est passés à un autre niveau", a ajouté Jean-Christophe Couvy.
"Il y a quinze jours, on n’entendait pas parler du 10 septembre"
Au-delà d’Aurillac, Jean-Christophe Couvy met en garde contre une montée plus générale de la contestation violente, alimentée par des appels diffusés sur les réseaux sociaux. "Il y a quinze jours, on n’entendait pas parler du 10 septembre. Aujourd’hui, on voit que ça monte, sans qu’on sache d’où exactement. C’est gazeux, pas structuré, un peu comme les Gilets jaunes au début. Sauf que là, il peut aussi y avoir des manipulations venant de l’étranger, avec des fermes de trolls qui cherchent à déstabiliser nos démocraties", a conclu le secrétaire national du syndicat policier UN1TÉ.