justice 1:21
  • Copié
Jean-Baptiste Marty , modifié à
Ce lundi commence le procès d'un attentat déjoué en 2017. Quelques jours avant le lancement de la campagne présidentielle, une tentative d'assassinat qui visait des personnalités politiques, et notamment Marine Le Pen, était évitée par les autorités. Douze hommes vont être jugés dans cette affaire.

Parmi ces douze prévenus, deux individus devraient concentrer l'attention. Le premier, Mahieddine Merabet, 36 ans, déjà condamné à dix reprises pour des faits de droit commun, et le second, Clément Baur, 30 ans. Ce dernier, converti à l'islam pendant l'adolescence, apprend le tchétchène et l'arabe et serait à l'origine du projet d'attentat qui visait Marine Le Pen. Les deux accusés se sont rencontrés en prison. Ils sont surveillés à leur sortie et sont retrouvés à Marseille en possession d'armes dans une maison, seulement cinq jours avant le premier tour de la présidentielle de 2017.

La défense "ne sait pas trop à quoi s'attendre"

Pour la défense, c'est aussi un procès inédit et difficile qui s'annonce, puisqu'une première audience avait déjà eu lieu en janvier dernier. Mais en raison de l'absence d'un magistrat, un report avait été demandé. "On ne sait pas trop à quoi s'attendre, après avoir fait quand même l'essentiel du boulot en janvier, de devoir tout recommencer à zéro", a indiqué Maître Briard, avocat de Clément Baur au micro d'Europe 1. "C'est compliqué pour nous, avocats de la défense, parce que les cartes sont rabattues et les cartes qu'on avait éventuellement préparé à abattre l'ont déjà été", a-t-il assuré.

Dix autres individus sont aussi jugés aux côtés des deux principaux accusés. Tous sont soupçonnés d'avoir fourni des armes et des munitions. Le procès doit se tenir jusqu'au 1ᵉʳ décembre et les deux principaux accusés encourt la réclusion criminelle à perpétuité.