Agression de Yuriy en 2021: huit jeunes condamnés à des peines allant jusqu'à huit ans de prison

Huit jeunes ont été condamnés après l'agression du jeune Yuriy en 2021.
Huit jeunes ont été condamnés après l'agression du jeune Yuriy en 2021. © Loïc Venance/AFP
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avec AFP / Crédit photo : Loïc Venance/AFP , modifié à
Huit jeunes ont été condamnés jeudi à Paris à des peines allant jusqu'à huit années de prison par la cour d'assises des mineurs, pour leur implication dans la violente agression du jeune Yuriy le 15 janvier 2021 sur la dalle de Beaugrenelle, dans le 15e arrondissement de Paris.

Huit jeunes ont été condamnés jeudi à Paris à des peines allant jusqu'à huit années de réclusion criminelle par la cour d'assises des mineurs, pour leur implication dans la violente agression du jeune Yuriy en 2021. La peine la plus lourde a été infligée à un jeune homme de 21 ans, majeur au moment des faits, jugé coupable de tentative de meurtre pour avoir asséné des coups de marteau sur la tête de l'adolescent. Seul accusé à comparaître dans le box, en détention provisoire, il reconnaissait avoir porté des coups, mais contestait avoir eu l'intention de tuer.

Les sept autres accusés ont écopé de peines allant de dix-huit mois avec sursis à cinq ans de prison dont trois ferme. Yuriy, collégien français né en Ukraine, qui s'apprêtait à fêter ses 15 ans, avait été roué de coups le 15 janvier 2021 sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du 15e arrondissement de Paris.

Un pronostic vital engagé 

La vidéo de son agression, devenue virale, avait suscité un vif émoi et braqué les projecteurs sur le phénomène des violences entre bandes rivales dans la capitale. Ces images, d'une vingtaine de secondes, montraient une dizaine de jeunes s'acharner à coups de pied, de béquille et de marteau sur Yuriy, alors au sol, avant de l'abandonner sur la dalle. Yuriy avait été transporté à l'hôpital dans un état grave, son pronostic vital étant alors engagé.

 

Aujourd'hui âgé de 17 ans, le jeune homme était présent à l'ouverture de l'audience avec sa mère, le 4 décembre. Il n'était pas là à l'énoncé du verdict. "Je suis ravi que la cour d'assises ait jugé les faits pour ce qu'ils étaient, une tentative d'homicide", a réagi après l'énoncé du verdict Me Francis Szpiner, avocat de la victime et de sa famille, alors que l'avocat général avait requis une requalification des faits en violences aggravées pour deux d'entre eux.