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143.000 euros d'amende, une dette remboursable sur 238 ans… Les détails de la permission de sortie polémique de Ouaihid Ben Faïza

Antoine Bienvault - Mis à jour le . 1 min
Justice (Photo d'illustration)
Il s’agit là de la première affaire de corruption avérée, depuis l’ouverture, en octobre dernier, de la cellule anticorruption et criminalité organisée au sein du parquet de Marseille. © AFP

Ouaihid Ben Faïza a pu bénéficier d'une permission de sortie de la prison de Vendin-le-Vieil pour se rendre à un entretien d'embauche ce lundi 24 novembre. Une autorisation obtenue grâce, notamment, à la promesse d'un remboursement d'une amende de 143.000 euros sur les 238 prochaines années à laquelle il avait été condamné.

Il est l'un des détenus les plus surveillés de France. Ouaihid Ben Faïza, condamné au total à 16 ans de prison, a obtenu une permission de sortie pour se rendre à un entretien d'embauche ce lundi. Les juges d'application des libertés auraient été sensibles à sa volonté de se réinsérer dans la société, alors que sa libération est prévue pour 2029. Mais un autre élément aurait d'ailleurs particulièrement joué en faveur de cette décision : sa volonté de rembourser une amende. 

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Une volonté apparente de réinsertion 

Au moment de son interpellation, la justice a saisi tous les biens disponibles d'Ouaihid Ben Faïza, notamment plusieurs voitures de luxe, ce qui veut dire qu'il n'a, en tout cas officiellement, pas les moyens de régler cette amende de 143.000 euros. Il va donc verser 50 euros par mois, une somme déterminée en fonction des revenus, proches du smic, qu'il devrait toucher grâce au travail pour lequel il a passé cet entretien d'embauche ce lundi. 

Un versement symbolique surtout destiné à montrer son souhait de se réinsérer, comme l'explique l'avocat pénaliste Me Philippe-Henry Honnegger : "Ce qu'on a dit à ce détenu, ce n'est pas 'tu vas rembourser 143.000 euros'. Ce qu'on lui a dit c'est 'essaie de nous rembourser au mieux possible avec tes moyens financiers, montre-nous ta volonté, et en échange, nous te donnerons une chance de réintégrer la société'". 

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Un gage de bonne volonté apparente qui a donc appuyé la décision des juges de l'application des peines d'accorder une permission de sortie à Ouaihid Ben Faïza.