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Pour éviter le black-out, les Belges obligés d'alimenter leur réseau électrique avec des réacteurs de Boeing 707

Maximilien Carlier - Mis à jour le

En raison d’un parc nucléaire hors service et d’une production d’énergies renouvelables insuffisante, la Belgique se voit dans l'obligation d'utiliser une technologie aussi onéreuse que polluante pour éviter un black-out en hiver, qui consiste à alimenter ses réseaux électriques avec des réacteurs de Boeing 707.

Des moteurs d’avions pour éviter des coupures de courant ; cela se passe juste à côté de chez nous. Face à une forte demande en hiver, et faute d’une production suffisante d’énergies renouvelables, les Belges sont contraints d'alimenter leur réseau électrique avec des turbos réacteurs de Boeing 707. Une vieille technologie onéreuse et très polluante. 

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Une technologie très coûteuse

Huit réacteurs fonctionnent au kérosène, comme si quatre avions survolaient la Belgique pour produire de l’électricité. "C’est un peu absurde quand même. Il y a une sorte d’urgence mais je pense que c'est une technologie qui va s’éteindre, être remplacée. Mais pour l’instant, elles sont utilisées pour restaurer la balance sur un système. Ce sont les dernières réserves parce que c’est hyper coûteux", explique Matthias Detremmerie, cofondateur du fournisseur d’énergie Elindus.

Et pour cause, le mégawattheure coûte 1000 euros, contre 50 euros pour l’énergie nucléaire. C’est 20 fois plus cher, bien plus polluant mais indispensable, surtout lorsqu’un réacteur nucléaire est défaillant et/ou que les conditions météo sont mauvaises. Selon le responsable, ces vieux réacteurs de Boeing, bien qu'ils soient presque obsolètes, restent nécessaires pour un pays comme la Belgique, en phase de transition énergétique.