Nucléaire : feu vert pour le prolongement de 10 ans de 20 réacteurs français
L'Autorité de sûreté du nucléaire a donné son feu vert au prolongement de 10 ans des 20 réacteurs français de 1.300 MW, dont les plus anciens auront 40 ans à partir de l'an prochain. Les travaux doivent commencer en début d’année prochaine et s’étaleront jusqu’en 2040. Au total, 6 milliards d’euros seront investis.
Un tiers du parc nucléaire pourra fonctionner 10 ans de plus. L’Autorité de sûreté du nucléaire a acté le prolongement de la durée de vie de 20 réacteurs au-delà de 40 ans. Les travaux doivent commencer en début d’année prochaine et ils s’étaleront jusqu’en 2040.
6 milliards d’euros seront investis
Ce sont les réacteurs de 1.300 MW qui sont concernés. Par exemple, ceux de Paluel, en Normandie, Cattenom, en Moselle, Golfech, dans le Sud-Ouest ou encore Saint-Alban, en Isère. Au total, 6 milliards d’euros seront investis et il faut déjà penser à la suite, estime Nicolas Goldberg, expert chez Colombus Consulting.
"L’enjeu, ça va être de prolonger jusqu’à 60 et, peut-être pour certains réacteurs, même au-delà de 60 ans", explique-t-il. 60 ans, c’est la charnière à partir de laquelle des dommages peuvent signifier la fermeture du réacteur. Car, si aux États-Unis les centrales peuvent durer 80 ans, les situations sont difficilement comparables.
"Aux États-Unis, quand vous prolongez un réacteur nucléaire, il doit être aussi sûr que le premier jour où il a fonctionné. Alors qu’en France, il faut qu’il y ait une amélioration continue de la sûreté. C’est-à-dire qu’un réacteur après 40 ans de fonctionnement, s’il a été prolongé, est beaucoup plus sûr que le premier jour où il est exploité”, insiste l’expert au micro d’Europe 1. Les travaux pour prolonger la vie de ces réacteurs de 10 ans commenceront en début d’année prochaine.
