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Marie Gicquel / Crédit photo : Greenwashing Comedy Club / Facebook
Si la COP28 est l'occasion d'évoquer les questions climatiques et faire bouger les lignes, tout cela peut créer une atmosphère anxiogène. Le "Greenwashing Comedy Club", unique en son genre, se produit à Paris, et propose des sketchs sur le climat. Des humoristes défilent sur scène, non pas pour moraliser le public, mais pour rire de leur engagement climatique pas toujours irréprochable.

Si les questions autour du dérèglement climatique vous paraissent floues, voire un peu anxiogènes, des humoristes ont peut-être trouvé la parade pour nous sensibiliser sans nous angoisser. C'est le pari du "Greenwashing Comedy Club". Le principe est simple : la troupe nomade, composée de comédiens âgés de 20 à 50 ans, propose des sketchs sur le climat. Et une promesse : pas de "bien-pensance", uniquement de rire.

"Le truc avec lequel je commence sur scène, je dis que je suis flexitarien. C'est comme végétarien, mais sans courage." Une blague de chauffe pour Nicolas. L'humoriste va bientôt monter sur scène face à un public de tous les âges. Le jeune comédien présente un nouveau sketch : "Moi, j'essaie d'arrêter un peu la viande en ce moment, mais je suis flexitarien. Je suis dans les manifs antispécistes et à la charcuterie", clame-t-il devant des spectateurs qui se reconnaissent forcément dans son discours.

Miser sur l'autodérision

Rafaella, autre humoriste de la troupe, s'inspire elle aussi de l'actualité. "Là, je vais tester des vannes aujourd'hui sur la COP28, donc on va voir si ça fait marrer les vannes sur la COP28", confie-t-elle au micro d'Europe 1. Depuis 2020, les humoristes du "Greenwashing Comedy Club" enchaînent les blagues sur le climat. Pas de leçon de morale, la troupe mise sur l'autodérision. "On doit rire du climat. C'est des sujets qui nous angoissent. Et l'angoisse, c'est pas un bon moteur pour l'action", justifie Rafaella.

"Si on peut apaiser un peu des gens très anxieux et aussi planter des petites graines chez des gens qui en ont rien à foutre du climat. Le but c'est pas de prêcher que des convaincus", ajoute Nicolas. Et le public sort avec une vision moins sombre de l'avenir. Un rire jaune qui tire au vert.