Une quarantaine de personnes se présentent chaque jour pour se faire dépister. (Photo d'illustration) 1:40
  • Copié
Stéphane Frangy, édité par Ugo Pascolo , modifié à
À Marseille, l'Institut méditerranéen d'infectiologie accueille les Français souhaitant se faire dépister du coronavirus. Chaque jour, ils sont une quarantaine à venir spontanément. Et ils sont de plus en plus nombreux. Mais cet institut doit pouvoir faire face : il a été spécialement bâti en cas d'épidémie.
REPORTAGE

L'épidémie de coronavirus s'étend et inquiète. Alors que le ministère de la Santé a officiellement déclaré un 18ème cas mercredi soir dans l'Hexagone, de plus en plus de Français se rendent spontanément à l’Institut Méditerranéen d’Infectiologie de Marseille pour se faire dépister. Ce service unique en Europe de 25.000 mètres carrés a été spécialement bâti pour faire face à des épidémies comme celle du Covid-19. Avec ses unités de dépistage, de recherche, et de soins de toutes les maladies infectieuses, c'est un véritable pôle d'excellence. Et les Français l'ont bien compris.

 

Une quarantaine de personnes par jour viennent se faire dépister

Tandis que le coronavirus s'est répandu comme une traînée de poudre en Italie, le microbiologiste Pierre-Édouard Fournier fait face à un afflux de plus en plus important de personnes venues spontanément se faire dépister à l'Institut. "En ce moment, on a à peu près une quarantaine de personnes par jour, en particulier des personnes qui reviennent d'Italie, qui sont allées soit au carnaval de Venise, soit à Milan et qui se présentent avec des symptômes respiratoires", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

Une prise en charge possible de la détection à la guérison

Pendant les deux heures nécessaire à l'analyse d'un échantillon, les personnes dépistées sont confinées. Si un cas positif devait être détecté, toutes les solutions sont à portées de main. "Nous sommes autonomes pour la prise en charge des patients de A à Z", confirme le microbiologiste. "En cas de détection, le malade est acheminé au troisième étage par un ascenseur dédié. Il ne sera en contact ni avec le personnel soignant, ni avec d'autres patients. Il sera ensuite accueilli dans une chambre, où il sera gardé en observation jusqu'à la guérison."

Si aucun traitement n'a encore été formellement découvert contre le coronavirus, il existe un remède potentiel. Mercredi, au micro d'Europe 1, le docteur Didier Raoult a expliqué avoir repéré une étude chinoise indiquant l’efficacité du phosphate de chloroquine, un anti-paludéen, pour traiter ce virus. "Ça marche très bien", affirmait-il sur notre antenne.  

>> Retrouvez l'interview du docteur Didier Raoult en intégralité 

Que le docteur Didier Raoult ait raison ou non, à l'Institut méditerranéen d’infectiologie, on est en tout cas en train de constituer des réserves de phosphate de chloroquine.