54 départements sous couvre-feu dès vendredi à minuit, sans oublier la Polynésie française. C'est l'annonce forte faite jeudi par le Premier ministre Jean Castex pour tenter d'endiguer la circulation du coronavirus. Parmi les territoires concernés par cette extension, le Pas-de-Calais et le Nord. Une situation qui était attendue, puisque qu'aux portes de Lille, le virus est très actif : la ville de Roubaix a par exemple l'un des taux d'incidence les plus élevés du pays, avec 1.135 cas pour 100.000 habitants.
Le maire LR du Touquet, Daniel Fasquelle, a critiqué sur Europe 1 l'extension de ce couvre-feu, une mesure qu'il avait réclamée il y a une semaine.
"J'avais proposé un couvre-feu il y a une semaine, mais le préfet l'avait refusé"
Dans les Hauts-de-France, la dégradation de la situation sanitaire n'est pas généralisée et de nombreuses villes sont en-dessous du seuil d'alerte. C'est notamment le cas du Touquet, sur le littoral, où le couvre-feu risque de porter un coup sévère au tourisme.
"J'avais proposé un couvre-feu il y a une semaine, mais le préfet l'avait refusé", indique au micro d'Europe 1 Daniel Fasquelle, maire LR du Touquet. "Mais aujourd'hui, à la demande du gouvernement, il instaurera un couvre-feu dans ma commune. On a perdu une semaine alors qu'on a depuis plusieurs jours une population importante."
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"Le gouvernement a fait fuir les citadins" des villes
L'édile regrette "cette politique brouillonne de la part du gouvernement qui a pris des mesures d'abord pour les villes et qui s'aperçoit maintenant qu'il a fait fuir les citadins qui se sont déplacés ailleurs".
Dans la région Hauts-de-France, l'Agence régionale de santé (ARS) a demandé aux établissements de créer une centaine de lits de réanimation dans les prochaines 48 heures en procédant à des déprogrammations de soins dans tous les hôpitaux de la métropole de Lille. Le plan blanc y a d'ailleurs été déclenché jeudi, peu de temps avant l'annonce du couvre-feu.