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Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

Vers une introduction en bourse de la Française des Jeux. Concrètement, on va pouvoir acheter des actions "Française des Jeux".

Bientôt on aura deux chances de gagner avec le loto. D'abord, avec ses jeux de hasard ou bien avec ses actions cotées en bourse.
Selon le Journal du Dimanche, en effet, le gouvernement privilégie la piste d'une introduction en bourse. Ce sera l'occasion de faire revivre un peu le capitalisme populaire. Le nombre de petits porteurs, à la bourse de Paris, a été divisé par deux en 10 ans. Il faut dire que les dernières grandes privatisations ont été plus que perdantes.
France Telecom, devenu Orange, a vu son cours de bourse divisé par deux depuis son introduction en bourse, il y a 20 ans. Tandis qu’EDF a été divisé par trois.
Ça s'explique : France Telecom a subi le crash des valeurs technologiques et EDF a dû faire face à Fukushima. Pas de chance dans les deux cas, il en faudra plus avec le loto.

Quel avenir pour la "Française des Jeux" ? Est-ce que ce sera un "bon" placement ?

C'est là, tout le problème. La Française des Jeux doit être sexy, mais pas trop parce que les jeux de hasard ou d'argent peuvent être très addictifs et vous mettre sur la paille.
On cite à chaque fois l'exemple de ce jeu de grattage "Rapido" qui était l'un des plus rentables de la Française des jeux mais qui était beaucoup trop addictif, avec un tirage toutes les deux minutes. La FDJ a dû, d'elle-même, renoncer à son jeu pourtant très rentable.

Avec des actionnaires "privés", n'y a-t-il pas le risque de voir ainsi proliférer des jeux très addictifs ?

Il va falloir surveiller la FDJ. Le gouvernement va donc devoir créer une nouvelle Autorité de régulation des Jeux de hasard. Inévitablement, on va s'interroger sur son efficacité avec, en toile de fond, toute la polémique sur les autoroutes dont les tarifs n'ont cessé de grimper, après avoir été vendues au privé.
C'est pour cela que cette privatisation de la Française des Jeux reste compliquée et qu'elle n'a toujours pas été faite d'ailleurs.
Mais le gouvernement veut faire bouger les choses. Bruno Le Maire, le dit "Ce n'est pas le rôle de l'État que de s'occuper du loto".