Les start-up françaises attirent (enfin) les investisseurs étrangers

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Image d'illustration. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Le nombre d'opérations réalisées par des investisseurs étrangers vers les start-up tricolores en 2017 a fortement augmenté.

Les investisseurs étrangers sont de plus en plus nombreux à miser sur les start-up françaises. En 2017, les fonds de capital-risque étrangers ont participé à 52 levées de fonds françaises, un chiffre en hausse de plus de 60% sur un an, d'après le dernier baromètre réalisé par Chausson Finance publié par Les Echos. Les investisseurs anglo-saxons et américains sont les plus actifs, juste devant certains pays européens comme l'Allemagne.

Des investissements plus importants. Les investisseurs étrangers n'avaient participé qu'à dix levées de fonds en 2010 sur des start-up françaises. Huit ans plus tard, ce chiffre a donc été multiplié par plus de cinq pour arriver à l'équivalent d'une opération par semaine.

Les investisseurs étrangers prennent aussi plus de risque en investissant sur des start-up moins en vue. En 2016, 40% des investissements étaient compris entre 10 et 50 millions d'euros en 2016, de gros montants à destinations d'entreprises déjà connues, comme BlaBlacar ou Criteo. Mais en 2017, la part de ces investissements "gros calibre" est désormais tombée sous les 20%, signe que les fonds étrangers repèrent et misent davantage sur les nouveaux venus.

Des bureaux en France. Pour mieux connaître l'écosystème français et détecter les jeunes pousses prometteuses le plus tôt possible, certains fonds d'investissement ont même ouvert des bureaux en France. C'est le cas par exemple des fonds allemand Global Founders Capital (GFC), créé par les initiateurs de l’incubateur berlinois géant Rocket Internet et Project A., mais aussi du fonds suédois EQT Partners et de l'américain White Star Capital. En 2017, tous ont eu un intérêt particulier pour les start-up spécialisées dans les transports et notamment Heetch, qui a levé 16,5 millions d'euros ou Less, qui met en contact les conducteurs et les particuliers pour des trajets urbains et qui a levé 16 millions d'euros.