Leur mise en service du Maveric est prévue à l'horizon 2030. 1:23
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Nicolas Tonev édité par Antoine Cuny-Le Callet
A quoi ressemblera l'avion de demain ? Peut-être au Maveric. Airbus a présenté la maquette de ce nouveau modèle lors à l'occasion du salon de l'aéronautique de Singapour. Sa conception est totalement différente de celle des avions civils actuels, mais il faudra des investissements énormes pour que les aéroports accueillent l'appareil.

A l'occasion du salon de l'aéronautique de Singapour qui s'est ouvert mardi, le constructeur Airbus a présenté la maquette d'un appareil d'un nouveau genre. Fini le long tube auquel on attache des ailes et des dérives, le Maveric  a la forme inhabituelle d'une aile volante faite d'un seul bloc. C’est peut-être le début d’une révolution dans l’aviation civile.

L'appareil a l'aspect d'un fer à repasser aplati, monté sur un train d'atterrissage et auquel on aurait ajouté deux réacteurs à l'arrière. Au premier abord, le Maveric n'est pas très engageant pour un passager. L'objectif est que toute la surface de l'avion soit portante et d'une seule pièce.

Aérodynamique revisitée

Cette innovation devrait permettre de libérer plus de place à l'intérieur de l'habitacle. L'aérodynamique revisitée permettrait quant à elle de réaliser des économies de carburant, jusqu'à 20%.

Jusqu’à présent, seule l’aviation militaire l’a mise en pratique. Le bombardier américain B2, à l’air de chauve-souris géante, vole depuis une trentaine d’années. Les ingénieurs savent donc que le modèle fonctionne et qu'il présente de nombreux avantages par rapport à l’avion classique.

Habituer les passagers

Si un tel projet n’arrive que maintenant dans l’aviation civile c’est pour plusieurs raisons : les constructeurs veulent rentabiliser les avions qui existent déjà avant de dépenser des dizaines de milliards dans de nouvelles machines, il faudrait des investissements énormes pour permettre aux aéroports d’accueillir ces appareils.

Il sera de plus nécessaire d'habituer les passagers à ces nouveaux engins. Leur mise en service est prévue à l'horizon 2030.