CES 2018 : On a essayé le taxi autonome de Navya

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, à Las Vegas (Nevada) , modifié à
Le taxi, qui peut accueillir jusqu'à six personnes, est testé au CES. Il est équipé d'une tablette pour occuper les passagers durant le trajet. Europe 1 l'a essayé.

Seriez-vous prêt à monter dans un taxi autonome ? Europe 1 a profité du Consumer Electronic Show, le CES de Las Vegas, pour essayer le taxi autonome développé par le français Navya et présenté pour la première fois sur route à l'occasion du salon. Remarque-t-on vraiment la différence ? Faut-il avoir peur ? Que faire pendant le trajet ? Retour d'expérience.

Un véhicule agréable, à la conduite encore saccadée

Le scénario est simple : comme un VTC traditionnel, une application permet de commander le taxi autonome de Navya. La firme française a construit elle même de A à Z ce véhicule capable d'accueillir jusqu'à six passagers. Après quelques minutes d'attente, la voiture apparaît à l'angle de la rue et s'arrête juste devant nous. Un ingénieur de la société est déjà à bord. La législation américaine oblige en effet les entreprises qui testent ce type de véhicule à ce qu'une personne soit présente à bord en permanence pour reprendre la main en cas de problème. Dès que tous les passagers sont à bord et attachés, un bouton présent sur l'application permet de lancer le trajet.

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Une fois les portes fermées, le véhicule se met en mouvement, de manière assez fluide. Pour les tests que nous réalisons, il ne se déplace pas au milieu de la circulation, mais dans un couloir dédié. Il doit en revanche gérer des intersections avec des véhicules "normaux" et les feux de signalisation présents à chaque intersection. Après son départ, le taxi accélère progressivement. Mais rapidement on note des saccades, plus au moins importantes et plus au moins soudaines. "Elles sont causées par les plots qui séparent la voie dans laquelle nous roulons de celle où sont les autres véhicules", souffle un responsable de Navya.

Pourtant, même si nous roulons sur une voie dédiée, un problème se pose au troisième virage. Un chauffeur de taxi, bien réel lui, s'est inséré sur la voie du taxi autonome et roule à contre-sens, dans notre direction, alors que le véhicule s'apprête à tourner. Un cas imprévu, mais qui résumé bien ce que devront affronter les voitures autonomes lorsqu'elles seront mélangées aux véhicules "traditionnels" : le comportement imprévisible des humains. Heureusement, l'ingénieur de Navya présent à bord n'aura pas à reprendre la main sur la conduite, les capteurs détectent en temps et en heure le taxi à contre-sens et stoppe immédiatement, bien qu'un peu brutalement, notre cheminement.

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Des services à disposition pour les passagers

Pour occuper les passagers durant le trajet, dont la durée restante s'affiche sur un écran au milieu du véhicule, Navya a intégré un grand écran tactile dans la voiture. Il permet d'accéder à plusieurs services. La start-up française a par exemple imaginé que les passagers puissent utiliser l'écran pour réserver des places de cinéma sur le trajet. Autre idée, l'achat d'un café qu'il faudra ensuite retirer directement à la boutique la plus proche de la destination. Dans un cas comme dans l'autre, le paiement s'effectue simplement en approchant une carte bleue de paiement sans contact de l'écran. Les plus prévoyants, eux, pourront réserver leur taxi pour le retour.

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Dans le même temps, le service de VTC américain Lyft profite lui aussi du CES pour tester des véhicules autonomes. Huit BMW Series 5 développées avec Aptiv peuvent prendre en charge les passagers qui le souhaitent au centre de convention de Las Vegas avant de les déposer dans un point pré-sélectionné de la ville.