Violences sexuelles dans le sport : 445 personnes mises en cause via les cas remontés au ministère

Plusieurs centaines de cas de violences sexuelles dans le sport ont été signalés.
Plusieurs centaines de cas de violences sexuelles dans le sport ont été signalés. © TONY KARUMBA / AFP
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avec AFP , modifié à
Près de 445 personnes ont été mises en cause à ce jour via des signalements remontés à la cellule dédiée aux violences sexuelles dans le sport. Cette cellule avait été mise en place l'hiver dernier après les révélations de la patineuse Sarah Abitbol, qui a raconté dans un livre comment elle a été violée par son entraîneur au début des années 90. 

Près de 445 personnes ont été mises en cause à ce jour via des signalements remontés à la cellule dédiée aux violences sexuelles dans le sport, a indiqué vendredi la ministre chargée des Sports Roxana Maracineanu, à l'occasion de la deuxième convention consacrée au sujet. "Depuis un an, 407 affaires ont été traitées ou sont en cours de traitement par la cellule mettant en cause 445 personnes", a-t-elle dit. 

Cette cellule avait été mise en place l'hiver dernier après les révélations de la patineuse Sarah Abitbol, qui a raconté dans un livre comment elle a été violée par son entraîneur entre 15 et 17 ans, au début des années 90. 

48 fédérations sportives concernées 

Un premier état des lieux détaillé établi à la mi-février décomptait 387 signalements et 421 personnes mises en cause dont 245 éducateurs professionnels ou bénévoles (188 et 57 respectivement). La déléguée ministérielle chargée des violences sexuelles dans le sport, Fabienne Bourdais, a précisé vendredi que "48 fédérations sportives" étaient concernées et 12 "concentrent 66% des affaires". 

Autre chiffre relevé par tous les participants à cette convention, y compris par le Garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti, venu assurer du soutien de la justice, "63% des cas concernent des mineurs de moins de quinze ans". "Dénoncer les violences dans le sport, ce n’est pas dénigrer le sport ou dévaloriser ses acteurs. C’est même tout l’inverse", a martelé Roxana Maracineanu. 

Fabienne Bourdais a relevé que "25 signalements" émanaient de structures de haut niveau, ce qui signifie que "la grande majorité des faits se déroulent dans des clubs classiques". 191 mesures d'interdiction administratives ont été prononcées par les préfets. 29 agents publics sont aussi concernés, dont 16 du ministère des Sports et 11 de l'Education nationale parmi lesquels 7 professeurs d'EPS.