Violences sexuelles dans le patinage : Didier Gailhaguet réunit un conseil fédéral samedi

Didier Gailhaguet, président de la Fédération française des sports de glace
Didier Gailhaguet, président de la Fédération française des sports de glace © AFP
  • Copié
Europe 1 avec AFP
Alors que le milieu du patinage artistique est secoué par les révélations de Sarah Abitbol, qui accuse son ancien entraîneur de l'avoir violée à plusieurs reprises, Didier Gailhaguet, président de la fédération, réunira samedi un conseil fédéral, une instance qui pourrait éventuellement le destituer. 

Le président de la Fédération française des sports de glace (FFSG) Didier Gailhaguet a convoqué samedi matin un conseil fédéral, en plein scandale de violences sexuelles dans le patinage. Le conseil fédéral est la seule instance qui, selon les statuts de la FFSG, peut destituer le président, par un vote à la majorité des deux tiers des 31 membres, à condition que la question soit mise à l'ordre du jour. Pour cela, cette question doit réunir l'adhésion d'au moins 25% des membres du conseil fédéral.

"Velléités de la ministre"

"C'est un conseil fédéral exceptionnel qui a été convoqué par Didier Gailhaguet à la demande de la présidente du conseil fédéral", a expliqué Me Guy Paris, l'avocat de la FFSG. Le conseil devrait débuter à 10 heures samedi. "C'est un point d'information pour savoir où on en est par rapport aux velléités de la ministre de le [Didier Gailhaguet] virer", a ajouté Me Paris. Gailhaguet, à la tête du patinage français depuis plus de vingt ans presque sans discontinuer, est sous pression depuis que la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, l'a appelé à la démission lundi à la suite des accusations de viols et d'agressions sexuelles formulées par plusieurs ex-patineuses, dont l'ancienne championne Sarah Abitbol, à l'encontre de différents entraîneurs. 

A l'appel de Roxana Maracineanu, il a répondu mardi qu'il attendrait les conclusions de l'enquête administrative annoncée par la ministre "avant de prendre une décision". Il a toutefois concédé jeudi, pour la première fois, qu'il démissionnerait si "c'est le seul moyen de débloquer" la situation. Interrogé quant à l'éventualité d'une possible destitution de Didier Gailhaguet par le conseil fédéral, il a répondu : "Ce n'est pas à l'ordre du jour mais tout est ouvert, il va y avoir une explication."