Violences dans le foot : la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra veut plus de fermeté

La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a appelé lundi à mettre en place dès janvier une "politique pénale plus ferme" face aux violences dans le foot.
La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a appelé lundi à mettre en place dès janvier une "politique pénale plus ferme" face aux violences dans le foot. © Tom Weller / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP
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avec AFP
La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a appelé lundi à mettre en place dès janvier une "politique pénale plus ferme" face aux violences dans le foot, tout en indiquant ne pas vouloir prolonger le moratoire sur les déplacements de supporters.

Mis en place après la mort d'un supporter à Nantes le 2 décembre, "ce moratoire ne s'est probablement pas déroulé exactement de la manière dont chacun aurait pu le souhaiter, mais ce qui est important c'est qu'il a produit des résultats", a estimé la ministre après une réunion de l'Instance nationale du supportérisme (INS) à Paris.

Avant le match Nantes-Nice, Maxime, 31 ans, a succombé à deux coups de couteau lors d'une altercation avec un chauffeur de VTC dont il avait attaqué le véhicule avec d'autres supporters nantais, parce qu'il transportait des fans niçois. Depuis, les pouvoirs publics ont multiplié les interdictions de déplacements.

"La nécessité d'avoir une politique pénale plus ferme encore"

Mais le Conseil d'État a suspendu quasiment à chaque fois ces arrêtés, évoquant "une atteinte grave et manifestement disproportionnée aux libertés fondamentales". Malgré ces décisions, la ministre a estimé qu'il fallait envoyer "un signal extrêmement fort de fermeté, (...) un sursaut, un électrochoc".

"Même s'il y a de la casse juridique, je la préfère à la casse humaine", a-t-elle dit, tout en déclarant ne pas vouloir "prolonger ad vitam aeternam ni cette idée du moratoire ni ces batailles devant le Conseil d'Etat", qui se réunit encore lundi après-midi concernant des arrêtés visant des matches de Ligue 2 et de Ligue 1 mardi et mercredi.

Avec un agenda qui reste à définir en janvier, Amélie Oudéa-Castéra a souligné "la nécessité d'avoir une politique pénale plus ferme encore", notamment "avec des interdictions judiciaires de stade qui doivent être en nombre plus important et probablement avec une fermeté plus importante".

Un outil qui date de 1999

La ministre a aussi annoncé une "première décision", la signature en janvier avec la Ligue de football professionnel (LFP) d'une "nouvelle convention qui nous permettra de clarifier à nouveau le rôle et les responsabilités de chacun (...) sur le plan spatial et (...) temporel".

 

Il était "nécessaire" de revenir sur cet outil datant de 1999, "quand on voit les incertitudes, le manque de clarté qui a entouré l'élucidation des problématiques lors d'OM-OL le 29 octobre". Ce jour-là, le bus de Lyon avait été caillassé et l'ex-entraîneur Fabio Grosso avait été blessé au visage. Le match avait été reporté. La LFP avait ensuite décidé de ne pas sanctionner Marseille, arguant que les incidents s'étaient produits sur la voie publique et donc en dehors de sa responsabilité.