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Trophée Jules Verne : Thomas Coville, en avance sur le record de Francis Joyon, entame la traversée de l’endroit le plus dangereux du globe

Cyrille de la Morinerie . 2 min

Le maxi-trimaran Sodebo Ultim 3 de Thomas Coville, lancé dans le record du tour du monde à la voile en équipage, a passé mercredi le cap de Bonne Espérance, à la pointe sud de l'Afrique, avec plus d'un jour d'avance sur le temps de référence.

Alors que Charlie Dalin et Yohan Richomme mènent toujours la flotte du Vendée Globe, une autre course se déroule en parallèle : le Trophée Jules Verne. Il s’agit aussi d’un tour du monde qui se déroule non pas en solitaire mais en équipage.

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Thomas Coville et ses six équipiers sont partis le 20 décembre de Brest sur un maxi-trimaran avec l’objectif de battre le record de Francis Joyon qui a bouclé son tour de la Terre en 40 jours en 2017. Et c’est plutôt bien parti, Thomas Coville n’a mis que 11 jours 15 heures et 11 minutes pour franchir le cap de Bonne Espérance au large de l’Afrique du Sud avec un jour d’avance sur le record actuel !

Une cabine de 9m2 pour l'ensemble de l'équipage

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Après une descente express de l’Atlantique, Thomas Coville et son équipage viennent d’arriver au début de l’océan Indien dans une mer très forte. À bord du maxi-trimaran, le bruit est permanent et assourdissant. Cette Formule 1 des mers peut atteindre des vitesses allant jusqu’à 90 km/h. C’est un bateau gigantesque de 32 mètres de long, 23 mètres de large avec un mat de 34 mètres.

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Ce maxi-trimaran est aussi vaste que deux terrains de basket. Mais l’équipage constitué de sept marins vit à l’intérieur d’une cabine à peine plus grande qu’une chambre de bonne parisienne. Le bateau navigue dans des creux de plusieurs mètres, c’est pourquoi à bord, tous portent un casque de protection.

Dans un message envoyé depuis son bateau pour Europe 1, Thomas Coville se réjouit d’être arrivé aussi rapidement dans l’Océan Indien : "On vient de passer le cap Bonne Espérance qui est en bas de l’Afrique du sud. C’est cette pointe majestueuse qui fend la mer et qui regarde l’Antarctique", raconte le marin de 56 ans qui a bouclé dix tours du monde avant d’entreprendre celui-ci.

Déjà près de 16.000 kilomètres parcourus depuis Brest

Thomas Coville et ses six équipiers (Fréderic Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel) entrent dans les mers du sud avec joie mais en étant évidemment sur leurs gardes.

Thomas Coville se félicite des chronos et d’être en avance sur le record de Francis Joyon, notamment grâce à l’aide précieuse d’une équipe présente à Brest qui s’occupe du routage et peut aider à distance en cas de problème technique : "Jusqu’à présent, on avait une vision et on espérait faire ce temps, c’est un très bon temps. C’était dans nos critères et à partir de maintenant il faudra s’adapter et faire avec. On ne va pas avoir de maîtrise et il faudra faire avec ce que la nature va nous offrir."

Un premier Albatros aperçu depuis le bateau

Thomas Coville termine ce message avec une séquence émotion. "C’est un moment important cette transition de basculer dans l’océan Indien, on se lance dans le grand bain pour arriver jusqu’au cap Horn. On s’engage dans le grand sud, j’ai vu mon premier albatros, c’est pour moi le moment du voyage, cette fois on se dit j’y suis, on y est", se réjouit-il.

Thomas Coville et son équipage espèrent arriver au large du cap Lewin, en Australie, d’ici six jours. Mais en se rapprochant du pôle Sud, il faudra éviter d’entrer en collision avec un iceberg.

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