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François Dujarrier
Défait à Dijon en championnat, le PSG a montré une nouvelle fois sa capacité à choisir ses matchs. Dimanche soir dans Europe 1 Sport, Ambre Godillon (Yahoo Sport), Laurent Jaoui (Canal+) et Javier Prieto Santos ( So Foot) ont évoqué le cas de Thomas Tuchel mais surtout de son autorité sur les joueurs parisiens. 

Si la supériorité du PSG en Ligue 1 ne fait aucun doute, la défaite à Dijon (2-1) vendredi dernier fait tâche. C'est la troisième défaite du PSG cette saison en championnat après celle face à Rennes (1-2) et contre Reims (0-2). Avec trois victoires en trois matchs en Ligue des Champions avant de recevoir Bruges mercredi soir au Parc des Princes, le Paris Saint-Germain sait hausser son niveau de jeu. Cette différence d'implication entre la Ligue 1 et Ligue des champions est-elle significative d'un manque de pouvoir et d'autorité de Thomas Tuchel ? 

 

L'objectif du PSG est clairement de gagner la Ligue des Champions mais selon Ambre Godillon, l’entraîneur Thomas Tuchel n'est pas le seul responsable de ces défaites "surprises" en Ligue 1 : "Contre Angers (4-0),contre Nice (4-1), contre Bruges (5-0), contre l'OM (4-0), ils empilent quatre matchs avec plus de quatre buts à chaque fois. Je pense que c'est humain et logique d'avoir une certaine forme de suffisance et d’excès de confiance. L’entraîneur a forcément sa part de responsabilité, mais dans ce match à Dijon, sa responsabilité est surtout tactique. Ses bricolages ont déséquilibré l'équipe."  

Entendu sur europe1 :
Tuchel doit gérer les égaux, les impatiences et les états d’âme

Face à la concurrence et à la densité de son effectif, Thomas Tuchel doit souvent opter pour des choix forts. Selon Laurent Jaoui, l'enjeu principal pour Tuchel est avant tout managérial : "Je ne pense pas qu'il y ait un déficit d'autorité de la part de Tuchel. Son job on le connaît, ce n'est pas forcement de bien faire jouer ces mecs au foot car à priori ils savent le faire. Le problème pour lui est de savoir gérer les égaux, les impatiences, les états d’âme des uns et des autres. C'est surtout du management et de la psychologie que de l'entrainement pur et dur."

Si l'implication des joueurs parisiens peut être remis en cause, il faut donner du crédit à la performance de Dijon, comme rappelé par Ambre Godillon "La tentation est facile de saluer cet échec par le prisme du Paris Saint-Germain mais il faut aussi saluer l'audace et le courage en face des joueurs dijonnais." 

Peu enthousiaste par la gestion de Thomas Tuchel, Javier Prieto Santos rétorque :"Les performances sont 'maquillées' par les solistes comme Neymar ou Mbappé. Je trouve que lorsqu'il se met à bricoler et qu'il essaye d'émuler son idéal qui est Guardiola, ça ne lui réussit pas. Il est fort avec les forts et très faible avec les très faibles." Selon lui, "même avec les remplaçants des remplaçants, cette équipe doit battre Dijon."

Cette défaite était-elle attendue ? 

En conférence de presse d'avant-match contre Dijon, Thomas Tuchel avait déclaré que la rencontre face à Dijon était "un match piège" avant d'ajouter "Je pense que c'est dans ce genre de match qu'on doit se construire et être une grande équipe. Des propos que Ambre Godillon partage. La journaliste explique que : "La principale lacune du PSG, elle n'est pas dans la qualité et dans ses ambitions mais plutôt dans la manière dont il se voit et dont il se croit trop beau. C'est une équipe qui préfère briller que souffrir, c'est factuel."

C'est au mois de février, à partir des huitièmes de finale de Ligue des champions que le PSG est attendu. Selon Laurent Jaoui, perdre des matchs assez tôt dans la saison n'est pas forcement rédhibitoire pour la suite : "Commencer un peu dans le dur avec des accidents de parcours pour être au pic de forme quand la Ligue des champions va démarrer pour de bon. C'est une autre stratégie. En attendant, je pense qu'il est important de concerner tout le monde. Cette équipe doit être programmée pour le mois de février."