Soupçons de trafic d'influence au PSG : plainte de l'ancien directeur de cabinet de Nasser Al-Khelaïfi

Très proche du président du PSG, Adel Aref était notamment en charge de la gestion du carré VIP du club
Très proche du président du PSG, Adel Aref était notamment en charge de la gestion du carré VIP du club © AFP
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avec AFP
L'ancien directeur de cabinet du patron du PSG Nasser Al-Khelaïfi a été entendu par les enquêteurs chargés des investigations sur des soupçons de trafic d'influence visant un lobbyiste et d'anciens policiers et a porté plainte pour harcèlement moral et atteinte à la vie privée, a indiqué son avocat jeudi.

Adel Aref, ex-directeur de cabinet de Nasser al-Khelaifi, et aujourd'hui à la tête des relations publiques de beIN Sports, a porté plainte contre X via son avocat, Me Jean-Pierre Mignard, pour violation du secret professionnel, faux et usage de faux, harcèlement moral, dénonciation calomnieuse et atteinte à l'intimité privée.

Adel Aref aurait été entendu le 15 novembre en tant que témoin par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), co-saisie avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) de l'information judiciaire sur des soupçons de trafic d'influence, dans laquelle le lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane et deux anciens policiers ont été mis en examen fin septembre.

 

Informations confidentielles transmises

Ils sont soupçonnés d'avoir transmis des informations confidentielles sur certaines personnes issues de fichiers de police, notamment au club de football parisien mais aussi à d'autres personnes.

Lors de cette audition, Adel Aref a notamment appris que deux notes avaient été retrouvées dans le téléphone d'un des deux policiers, Malik Nait-Liman, l'accusant "d'activités pédophiles et de proxénétisme". Ces accusations ont été diffusées au sein de son "entourage professionnel et personnel", à son "employeur ainsi qu'à un journaliste", qui les a par ailleurs relayées sur YouTube et Twitter.

"Ces agissements ont eu des retentissements graves sur ma vie professionnelle et sociale", souligne-t-il dans sa plainte.

 

Autre plainte déposée

Une autre plainte liée à cette affaire a par ailleurs été déposée, cette fois-ci auprès de la procureure de Paris, par l'avocat Jean-Paul Baduel, pour corruption active et passive, complicité et recel de ces délits, a indiqué ce dernier, confirmant une information de Libération.

S'appuyant sur un article du quotidien, il dénonce dans sa plainte une "enquête clandestine" et un dossier constitués à son encontre et celui d'une actionnaire de Renault, par des policiers, qui auraient transmis des informations à Rachida Dati. Or, cette actionnaire avait porté plainte contre Rachida Dati, Carlos Ghosn et le criminologue Alain Bauer pour abus de biens sociaux et corruption active et passive.

Elle affirmait que Mme Dati aurait notamment perçu 600.000 euros entre 2009 et 2013 de la part de RNBV, filiale néerlandaise de l'alliance Renault-Nissan, pour des contrats qu'il jugeait "douteux de par leurs montants, effectués au profit d'une filiale n'ayant aucun salarié". Mme Dati a été mise en examen en juillet dans cette information judiciaire.