Schick, Maehle, Pedri… Voici les révélations de cet Euro

Pedri Espagne
À 18 ans, Pedri est probablement la révélation de cet Euro pour le grand public. © JAVIER SORIANO / POOL / AFP
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Plusieurs joueurs relativement méconnus jusqu'à présent se sont distingués durant l'Euro 2020, avec des buts somptueux, un caractère bien affirmé pour leur âge ou tout simplement des performances dignes des meilleurs joueurs du continent. Europe 1 a sélectionné les cinq révélations de cette compétition.

A l'approche de la fin de l'Euro 2020, l'heure est au bilan d'une compétition éclatée sur tout le continent. Et cette année, plusieurs joueurs ont su profiter de la compétition pour éclore aux yeux du grand public, qui ne les connaissait pas forcément avant le mois de juin. Titulaires ou pas, jeunes ou moins jeunes, attaquants, milieux ou défenseurs, ils ont su se montrer au niveau d'un tournoi relevé et éprouvant. Nul doute que leurs performances auront séduit leur club… et tapé dans l'œil de nombreux recruteurs. Voici une sélection de cinq révélations qui ont marqué de leur jeune empreinte cet Euro.

Pedri (Espagne)

C'est peut-être LA révélation de cet Euro 2020. Du haut de ses 18 ans, l'Espagnol Pedri a ébloui la compétition de sa classe et de son application. Disputant tous les matches en intégralité, hormis deux minutes avant les tirs au but contre la Suisse, le milieu de terrain du FC Barcelone a joué avec une justesse incroyable tout au long de ce tournoi, organisant le jeu avec une maturité impressionnante pour son âge.

Le prodige espagnol a notamment réussi 100% des passes qu'il a tentées lors de la première période contre l'Italie. "Je n’ai vu personne jouer ainsi à cet âge à l’Euro, la Coupe du monde ou les Jeux olympiques. Même pas Andres Iniesta", a assuré après les quarts de finale Luis Enrique, son sélectionneur. "C’est quelque chose qui dépasse toute logique." 

Patrik Schick (République tchèque)

Certes, il n'est plus vraiment tout jeune (25 ans) et était déjà connu des amateurs de football italien et allemand. Il n'empêche, Patrik Schick a montré auprès du grand public qu'il était un excellent attaquant, polyvalent et réaliste. Si la République tchèque est parvenue à se hisser jusqu'en quarts de finale, c'est avant tout grâce à son sens du but. 

Auteur de cinq buts en cinq matches (sur six buts tchèques), dont une incroyable frappe de 50 mètres contre l'Ecosse et une belle volée face au Danemark, le joueur du Bayer Leverkusen a confirmé toutes les attentes placées. Co-meilleur buteur avec Cristiano Ronaldo, Schick a largement réussi son Euro.

Federico Chiesa (Italie)

Et si c'était lui, le facteur X de l'Italie pour au bout de cet Euro ? Âgé de 23 ans, Federico Chiesa a été l'un des artisans de l'excellent parcours de la Squadra Azzura, avec deux buts et une percussion de tous les instants. En témoigne son but contre l'Espagne, en demi-finale, à l'heure de jeu. Un ballon récupéré au culot près de la surface adverse, trois touches de balle et une merveille de ballon enroulé, digne des plus grands.

Sur les traces de son père, Enrico Chiesa, le jeune joueur de la Juventus Turin prêté par la Fiorentina s'est imposé comme l'arme offensive la plus tranchante de Roberto Mancini, le sélectionneur transalpin. Déjà en verve avec les Bianconeri (14 buts la saison dernière), l'avenir au beau fixe des Italiens est d'abord le sien.

Joakim Maehle (Danemark)

Jusqu'à la 102e minute d'Angleterre-Danemark, en demi-finale, Joakim Maehle était irréprochable. Malheureusement, une faute sur Raheem Sterling dans la surface de réparation est venue ternir la fin d'Euro de ce latéral gauche danois impressionnant depuis le début de la compétition. 

Solide défensivement, le joueur de 23 ans a failli signer à l'Olympique de Marseille à l'automne dernier. C'est aussi une arme offensive de premier choix, avec deux buts inscrits dans ce tournoi. Mais si on se souviendra de son Euro, c'est aussi pour la passe merveilleuse que le défenseur de l'Atalanta Bergame a adressé de l'extérieur du pied à Kasper Dolberg contre la République tchèque, l'un des plus beaux gestes de ce tournoi.

Mikkel Damsgaard (Danemark)

Autre Danois à avoir brillé durant cette épopée, Mikkel Damsgaard a lui aussi marqué les esprits. Que dire de son magnifique coup franc contre l'Angleterre, en demi-finale, pour ouvrir le score ? Et de son inspiration géniale contre la Russie, en poules. Ce ne sont là que des aperçus du talent de cet ailier gauche de 21 ans, évoluant à la Sampdoria de Gênes.

Au début du tournoi, pourtant Mikkel Damsgaard n'était pas titulaire. Le jeune joueur a dû pallier l'absence de Christian Eriksen, victime d'un malaise cardiaque dès le premier match, et s'en est très bien sorti, avec des choix sans cesse pertinents, dignes d'un taulier en sélection. "Damsgaard est un enfant prodige", confiait déjà Claudio Ranieri, son entraîneur à la Sampdoria, plus tôt cette saison. Le coach a sans doute vu avant l'Europe entière les aptitudes exceptionnelles du jeune Danois.

Ils se sont aussi révélés

D'autres joueurs ont aussi marqué le tournoi alors qu'on ne les attendait pas forcément là. Comme Leonardo Spinazzola, très bon avec l'Italie jusqu'à une blessure contre la Belgique, en quarts de finale. Malgré ses 28 ans, il n'avait jamais vraiment percé au plus haut niveau et s'est fait un nom lors de cet Euro. C'est aussi le cas pour Denzel Dumfries (25 ans), belle promesse néerlandaise sur le côté droit, auteur de deux buts malgré une élimination prématurée. 

Si les Anglais se sont appuyés sur des cadres pour progresser dans ce tournoi, des jeunes joueurs se sont fait une place dans la rotation, comme Kalvin Phillips (25 ans) ou Bukayo Saka (19 ans). S'il n'était pas titulaire, lui, le Rennais Jérémy Doku (19 ans) a marqué les esprits avec la Belgique, grâce à deux belles prestations, notamment face à l'Italie. Enfin, les performances de Roman Iaremtchouk (25 ans) laissent penser que l'Ukraine a peut-être trouvé l'attaquant de grand talent qui lui manquait depuis Andriy Schevchenko.