Roland-Garros : Ostapenko, la Lettonne qui étonne

Jelena Ostapenko disputera jeudi, à 20 ans tout pile, sa première demi-finale de Grand Chelem.
Jelena Ostapenko disputera jeudi, à 20 ans tout pile, sa première demi-finale de Grand Chelem. © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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, à Roland-Garros , modifié à
Jelena Ostapenko, révélation du tournoi, fêtera son anniversaire (20 ans) le jour de sa demi-finale, tout comme son adversaire, la Suissesse Timea Bacsinszky (28 ans)...

Jelena Ostapenko contre Timea Bacsinszky : sur le papier, l’affiche de cette demi-finale de Roland-Garros ne fait pas franchement rêver. Et pourtant, cette rencontre relève de l'exceptionnel. En effet, les deux joueuses opposées jeudi après-midi sur le court Philippe-Chatrier fêteront toutes les deux leur anniversaire ! Elles sont en effet nées le même jour, le 8 juin donc, à huit ans d’intervalle. La Suissesse, tombeuse de Kristina Mladenovic en quarts, fêtera son 28ème anniversaire. La jeune Lettonne, invitée surprise de ce dernier carré, soufflera elle sa 20ème bougie.

Une jeune femme sûre d’elle.En battant l’ex-n°1 mondiale Caroline Wozniacki mardi (4-6, 6-2, 6-4), Jelena Ostapenko est devenue la plus jeune demi-finaliste à Paris depuis Ana Ivanovic (19 ans et 7 mois) en 2007. La Lettonne s'était d'abord fait remarquer en remportant le tournoi juniors de Wimbledon en 2014. "Je vais m’améliorer au cours des prochaines années et gagner le trophée senior de Wimbledon un jour", avait-elle assuré à l’issue de cette victoire. Elle a remporté dans la foulée un premier tournoi WTA, atteint sa première finale en 2015 à Québec et fait son entrée dans le Top 50 en 2016.

Une quinzaine remarquable. Là voilà aujourd’hui 47ème mondiale et déjà promise au Top 30 après son magnifique parcours Porte d’Auteuil. Avant la Danoise Caroline Wozniacki, la jeune Lettonne a notamment éliminé la championne olympique Monica Puig au deuxième tour ou encore Samantha Stosur, finaliste en 2010, en huitièmes de finale.

Un caractère bien trempé. Passionnée de danse de salon, qu’elle a pratiquée pendant sept ans, Ostapenko se distingue aussi par son caractère bien trempé. L’an dernier, elle s’était notamment sévèrement embrouillée avec la Britannique Naomi Broady, lors du deuxième tour du tournoi d'Auckland, après avoir volontairement lâché sa raquette, celle-ci atterrissant… sur un ramasseur de balles. Aujourd’hui, elle se dit toutefois plus apaisée. "J'ai essayé de travailler là-dessus à l'intersaison. J'essaie d'être plus réfléchie et de mieux réagir quand je fais une faute."

Ostapenko jette sa raquette qui atterrit sur un ramasseur :

Un jeu spectaculaire. Et tant mieux, car Ostapenko a un jeu particulièrement risqué : la droitière d’1,77 m a réalisé le total impressionnant de 84 coups gagnants lors de ses deux derniers matches (soit 14 par set en moyenne), pour 84 fautes directes. Et de prévenir : "J'ai encore beaucoup de choses à travailler, je n'ai pas encore atteint mon sommet."

Le 8 juin en a vu éclore d’autres :
En plus de Bacsinszky et Ostapenko, d’autres figures du tennis féminin sont nées le 8 juin. C’est notamment le cas de Lindsay Davenport (1976), Nadia Petrova (1982) et Kim Clijsters (1983).

Le programme des demi-finales dames, jeudi :

Pas avant 15 heures, sur le court Philippe-Chatrier
Jelena Ostapenko (LET) - Timea Bacsinszky (SUI)
Simona Halep (ROU) - Karolina Pliskova (RTC)