Mourad Boudjellal sur la non-sélection de Mathieu Bastareaud : "Il comptait beaucoup sur cette Coupe du monde"

Le président du RCT regrette la décision de Jacques Brunel.
Le président du RCT regrette la décision de Jacques Brunel. © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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Jean-François Pérès et Antoine Terrel
Au micro d'Europe 1, Mourad Boudjellal est revenu sur la retraite internationale de Mathieu Bastareaud, non retenu pour la Coupe du monde au Japon. "Il comptait beaucoup sur cette Coupe du monde", explique le patron du club de Toulon.

C'est un choix qui fait parler. En écartant Mathieu Bastareaud, figure du rugby français de ces dernières années, de sa liste pour la Coupe du monde 2019, le sélectionneur du XV de France Jacques Brunel a effectué un choix fort, semblant acter la fin de l'histoire entre les Bleus et le centre toulonnais. Mercredi, Mathieu Bastareaud en personne a confirmé ce clap de fin en annonçant sa retraite internationale. Proche du joueur qu'il avait fait venir en 2011, le président du Rugby club toulonnais Mourad Boudjellal regrette au micro d'Europe 1 ce choix d'écarter "un garçon amoureux des Bleus", et "qui avait envie de se prouver quelque chose" avec l'équipe de France. 

"C'est la star du rugby français en activité"

"C'est un garçon d'une sensibilité et d'une intelligence extrême", ajoute le boss du RCT au micro d'Europe 1. "Il fait partie de ces joueurs atypiques auxquels on peut faire beaucoup de mal, et avec qui on peut partager beaucoup de joie". Mourad Boudjellal assure que la déception du natif de Créteil est "immense".

"Il comptait beaucoup sur cette Coupe du monde (…) Il avait envie de se prouver quelque chose avec les Bleus, il avait un peu pris les clés du camion", assure-t-il encore, alors que Mathieu Bastareaud avait même été promu capitaine lors d'un déplacement au pays de Galles en mars 2018. 

Pour le président du RCT, cette absence pourrait être d'autant plus préjudiciable que Mathieu Bastareaud est "la star du rugby français en activité à l'heure où ce dernier se cherche". Et de fustiger la méthode adoptée, alors que le joueur a "fait quasiment deux ans de préparation". "C'est un peu comme si on avait dit à Jacques Brunel qu'il ne ferait pas la Coupe du monde", ironise-t-il, alors que le successeur annoncé du sélectionneur des Bleus, Fabien Galthié, a déjà intégré le staff de l'équipe de France en amont de ce Mondial au Japon. D'autant plus, ajoute le dirigeant varois, "que d'après ce que j'ai cru comprendre, on lui avait dit qu'il y serait".