Renault, Grand Prix, pilotes : la F1 se relooke

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L'écurie américaine Haas, emmenée par le Français Romain Grosjean fera ses grands débuts en F1 dimanche. © LLUIS GENE / AFP
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avec AFP , modifié à
La saison de Formule 1 débute dimanche avec le Grand Prix d'Australie. Une saison marquée par plusieurs changements parmi les écuries et chez les pilotes. 

Le grand cirque de la Formule 1 redémarre dimanche, à Melbourne, pour le Grand Prix d'Australie. La saison la plus longue de son histoire s'annonce passionnante, entre le retour de Renault, les nouvelles règles en vigueur et la bataille autant acharnée qu'indécise pour le titre.

  • Côté écuries : une débutante, une survivante et une revenante

Petits nouveaux de la Formule 1, les Américains de Haas voient pourtant grand. Grâce à leur patron milliardaire Gene Haas, qui a fait fortune dans le secteur de la machine-outil, et au soutien sans faille de Ferrari, le constructeur peut se targuer d'une préparation bien maîtrisée. La Scuderia a fourni beaucoup de pièces et s'occupera des moteurs, version 2016. Et pourra s'appuyer sur le Français Romain Grosjean pour provoquer des surprises. "On sait qu'on aura des hauts et des bas mais c'est assez excitant", confie le pilote français sur Europe 1. "Je pense que sur les essais hivernaux, on a déjà surpris pas mal de monde, donc j'espère que les choses continueront à bien fonctionner pour nous".

Manor Racing, ex-Marussia, prendra aussi la piste dès dimanche. L'écurie qui a survécu à l'accident mortel de Jules Bianchi au Japon, fin 2014, a tenu bon en 2015 avec un budget minimum. Elle dispose désormais de moteurs Mercedes, un gros atout pour la suite.

Enfin, Renault revient sous son nom propre, après le rachat de Lotus, en décembre dernier. La saison sera placée sous le signe de la reconstruction pour la marque au losange, dix ans après les deux titres mondiaux de Fernando Alonso au volant d'une Renault F1 (2005, 2006).

  • Hamilton-Rosberg-Vettel, trois pilotes pour un titre

Double champion du monde en titre, Lewis Hamilton visera un troisième titre consécutif avec Mercedes. Sebastian Vettel tentera quant à lui de remporter un cinquième titre avec Ferrari, qui aurait forcément une saveur différente de ceux empochés avec Red Bull.

Mais le contexte pourrait jouer en faveur de Nico Rosberg, l'autre pilote Mercedes, vainqueur des trois derniers GP de 2015. Vendredi, à l'occasion d'une séance de dédicaces organisée à Stuttgart, le fils de Keke a lancé en plaisantant à son rival et équipier : "tu travailles déjà d'arrache-pied ?". Le décor est planté.

  • Côté technique : plus de pneus, plus de bruit, plus de solidité

Cette saison, Pirelli apportera trois types de pneus "slicks" pour piste sèche à chaque Grand Prix, au lieu de deux les années précédentes.

Les nouveaux moteurs V6 turbo hybrides, à leur arrivée en 2014, avaient fait couler beaucoup d'encre parce qu'ils ne faisaient pas assez de bruit. Deux ans plus tard, les motoristes ont doublé les sorties d'échappement, ce qui devrait procurer 25% de décibels en plus. Autre évolution, grâce à un calendrier de 21 dates – un record - chaque pilote aura droit à un quota de cinq moteurs pour la saison, sans pénalité, au lieu de quatre la saison précédente.

Les cockpits eux, seront plus solides et chaque monoplace sera désormais surmontée d'une caméra haute-définition destinée à l'analyse approfondie des accidents.

  • Qualifications à élimination directe

Contrairement aux dernières années, on n'attendra pas la fin de la Q1 (seize minutes), de la Q2 (15 minutes) et de la Q3 (14 minutes) pour savoir qui est éliminé. A partir de la moitié de ces trois portions de séance, les pilotes les plus lents seront éliminés l'un après l'autre, toutes les 90 secondes. A la fin de la Q3, il n'en restera plus que deux, en pneus tendres, pour chasser la pole position.

  • 21 Grand Prix dont un nouveau

Dimanche, le Grand Prix de Melbourne sera le premier d'une longue série, avec 21 courses au calendrier, contre 19 l'an passé. La saison s'étalera de mars à novembre. Avec une vraie nouveauté, le GP d'Europe à Bakou, en Azerbaïdjan, prévu le 19 juin prochain.