Le Collectif Ultras Paris a annoncé la "cessation" de ses activités "jusqu'à nouvel ordre". 8:09
  • Copié
Romain Rouillard (avec Cédric Chasseur) / Crédit photo : STEPHANE MOUCHMOUCHE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Dans un communiqué publié sur Twitter, le Collectif Ultras Paris, groupement de supporters ultras du Paris Saint-Germain, a annoncé qu'il suspendait l'ensemble de ses activités "jusqu'à nouvel ordre". Les fans parisiens réclament, entre autres, une multitude de changements dans la politique sportive du club.

La colère grondait depuis de longues semaines. Elle s'est matérialisée ce mercredi par un communiqué sans équivoque publié sur Twitter. Le CUP (Collectif Ultras Paris), groupe de supporters ultras du Paris Saint-Germain a annoncé la "cessation totale" de ses activités "jusqu'à nouvel ordre". Une décision prise à l'issue d'une réunion avec la direction du club et qui s'appliquera également au niveau de l'équipe féminine et du PSG Handball. 

"Nous ne serons donc plus ni présents au Parc des princes, ni en déplacement", poursuit le communiqué, évoquant les "derniers évènements" et une situation jugée "gravissime" pour justifier pareille décision. La liste des griefs est en effet assez longue. À commencer par la politique sportive du club qui n'a pas conduit aux résultats escomptés, notamment sur la scène européenne. Éliminé dès les 8e de finale de la Ligue des champions par le Bayern Munich, le PSG trône en tête de la Ligue 1 mais les prestations poussives de l'équipe et le niveau d'investissement assez relatif de certains joueurs agacent dans les tribunes du Parc des princes. Le Collectif Ultras Paris réclame ainsi un changement total de stratégie.

Un déplacement à Troyes resté en travers de la gorge

Cette décision radicale du CUP découle également des manifestations survenues devant le siège du club à Boulogne-Billancourt, à l'initiative du collectif. En parallèle, une action "coup de poing" s'était déroulée devant le domicile personnel de Neymar dans les Yvelines. Une initiative non-orchestrée par le CUP et dont son président, Romain Mabille, s'était désolidarisé. "C'est nul. Il y a d'autres moyens que de faire peur", avait estimé ce dernier. 

Il n'empêche que c'est bien le CUP dans sa globalité qui a écopé d'une lourde sanction quelques jours après cette fronde. Alors que 900 places leur étaient normalement promises pour le déplacement à Troyes dimanche dernier (victoire 3-1), ce chiffre a finalement été abaissé à 450 et de nombreux fans parisiens ont ainsi été bloqués à l'entrée de la ville, tentant de braver l'interdit. Assurément la goutte d'eau qui a fait déborder le vase pour le CUP qui s'est donc entretenu ce mercredi avec la direction parisienne. Une réunion "très difficile", selon les principaux intéressés qui n'a pas débouché sur un terrain d'entente. 

La question du Stade de France

"Nous n'entendons pas transiger sur nos libertés (...) Notre attachement sincère et désintéressé à nos libertés, à nos valeurs et nos positions sur plusieurs sujets de principe nous apparaissent importants et légitimes", écrit notamment le CUP dans son communiqué. Parmi ces sujets, difficile de ne pas penser à l'éventuel déménagement du PSG au Stade de France, projet qui rencontre l'opposition frontale des fans parisiens. Désireuse d'acquérir l'enceinte de la Porte de Saint-Cloud afin de l'agrandir, la direction du club se heurte pour l'heure au refus catégorique de la mairie de Paris et songe donc à plier bagages. Un scénario impensable pour les supporters, très attachés au stade historique de leur club de cœur. 

Contacté, le Paris Saint-Germain dit "prendre acte" de la décision du CUP et assure "garder la porte ouverte pour une issue favorable".