Les supporters du PSG ont manifesté, mercredi, devant le siège du PSG 5:50
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avec AFP / Crédit photo : FRANCK FIFE / AFP , modifié à
Rien ne va plus entre le Paris Saint-Germain et ses supporters. Les ultras du club se sont réunis devant le siège de l'équipe mercredi puis se sont donnés rendez-vous devant le domicile de Neymar à Bougival. Une situation explosive qui pourrait déstabiliser les joueurs en cette fin de saison.

La colère des supporters du Paris Saint-Germain menée par les Ultras est montée d'un cran après la défaite contre Lorient pour atteindre un niveau inédit depuis que le Qatar a racheté le club, poussant certains à venir manifester leur colère jusque devant le domicile de Neymar. Le climat s'est soudain tendu mercredi vers 20 heures, quand une petite centaine de supporters, vêtus de noir, se sont rendus à Bougival (Yvelines) devant le domicile de la star brésilienne, blessée jusqu'à la fin de la saison, pour entonner des chants hostiles et lui demander de "se casser".

La sécurité a ensuite été renforcée devant son domicile mais aussi au Camp des Loges, le centre d'entraînement du PSG, et devant le domicile des autres joueurs visés mercredi par les insultes des supporters, Marco Verratti, Leo Messi et le coach Christophe Galtier. Deux vigiles sont présents devant le domicile de Neymar, à chaque entrée, a constaté jeudi midi l'AFP. Le Brésilien a réagi en publiant un message cryptique sur les réseaux sociaux : "Ne laissez pas les gens vous mettre dans leur tempête, mettez-les dans votre paix". De son côté, le Paris Saint-Germain a publié un communiqué où "il condamne avec la plus grande fermeté les agissements intolérables et insultants d'un petit groupe d'individus, qui ont eu lieu ce mercredi", et ne souhaite pas faire plus de commentaires jeudi.

"Marre des mercenaires"

Avant cela, la tension était déjà palpable devant la Factory, le siège du PSG à Boulogne-Billancourt, où plusieurs centaines de supporters se sont rassemblés mercredi en fin d'après-midi, avec banderoles et fumigènes. Une scène rare depuis le rachat en 2011 par le fond QSI mais qui s'était déjà produite en 2019 quand il y avait eu une friction entre le Collectif Ultras Paris (CUP) et la société de sécurité du club à propos de nouvelles mesures de sécurité prises au Parc des Princes, rappellent deux connaisseurs des arcanes du PSG.

Ces événements sont intervenus trois jours après la défaite contre Lorient au Parc des Princes (3-1), la troisième du club parisien sur les quatre derniers matches joués à domicile et la sixième en Ligue 1 cette saison. Si le PSG dispose encore de cinq points d'avance en tête du championnat et semble bien parti pour empocher son 11e titre de champion, l'actuelle saison est un échec retentissant, entre élimination dès les 8e de finale de la Ligue des champions, un entraîneur qui pourrait faire ses valises après une seule année et, pour couronner le tout, le voyage de Messi en Arabie saoudite effectué sans l'accord de son club, ce qui lui valu une suspension.

"On veut les réveiller"

"Il y a quelques temps on a dit qu'on continuait de chanter car il y avait le titre à aller chercher mais avec le titre en danger, on veut les bouger et les réveiller", a souligné Romain Mabille, président du CUP, joint jeudi par l'AFP, estimant que c'est un "problème global. Il a également condamné le rassemblement devant le domicile de Neymar, qui n'était pas à l'initiative du CUP : "C'est nul. Il y a d'autres moyens que de faire peur", a-t-il assuré, ajoutant que des actions auraient certainement lieu en tribunes dimanche à Troyes ou contre Ajaccio.

"La saison est ridicule. On a des joueurs qui ne se battent pas, qui ne respectent pas le club", avait justifié mercredi auprès de l'AFP un supporter, Evan Sarna, ajoutant: "On arrive à la rupture". "C'est un ras-le-bol de tout. L'affaire Messi, franchement, moi j'en ai rien à foutre, c'est un trop plein de tout", a ajouté un autre, Robin Mayeur.