Aurélie Muller, lors des Championnats de France 2015. 0:34
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T.M. , modifié à
Sur Europe 1, Philippe Lucas, l'entraîneur d'Aurélie Muller, disqualifiée et privée de sa médaille d'argent sur le 10 km en eau libre, s'est montré désabusé après la décision des arbitres.
INTERVIEW

Elle pensait être allée chercher cette médaille, mais ces Jeux olympiques auront à jamais un goût amer pour Aurélie Muller. Championne d'Europe et championne du monde du 10 km en eau libre, la Française a été privée de son rêve olympique après sa disqualification, malgré une deuxième place arrachée dans le final.

"Elle l'effleure". Les arbitres ont estimé qu'elle avait gêné son adversaire dans les derniers centimètres de la course et l'ont déclassée jusqu'à la dernière place. "C'est très très très dur. Tu peux te faire disqualifier, mais là, elles ont nagé pendant deux heures, elle touche la plaque. L'autre elle est à côté, elle l'effleure", explique son entraîneur Philippe Lucas, désabusé, qui a malgré tout posé une réclamation. "Enfin bon, qu'est-ce que tu veux faire ? Ce n'est pas la peine de parler pendant 105 ans. C'est comme ça", confie-t-il sur Europe 1.

Entendu sur europe1 :
C'est fini, [aux prochains JO] elle aura 30 piges, laisse tomber.

En vidéo, le finish qui a disqualifié Aurélie Muller (à partir de 3'10) :

"La pauvre gamine". Aurélie Muller, inconsolable, était encore en pleurs lors de la cérémonie protocolaire récompensant la championne olympique néerlandaise Sharon van Rouwendaal, l'Italienne Rachele Bruni, en argent, donc, et la Brésilienne Poliana Okimoto. "Dans sa tête, c'est terrible, la pauvre. Quand t'as 18 ou 22 ans, quand ça t'arrive, tu es écroulé, mais tu te dis, j'ai quatre ans pour revenir. Mais là c'est fini, elle aura 30 piges, laisse tomber. C'est dur, la pauvre gamine...", conclut l'ancien entraîneur de Laure Manaudou.