Mondial 2018 : malgré les images, les Péruviens nient un pacte avec la Colombie

Radamel Falcao (Colombie)
Le capitaine colombien Radamel Falcao, attaquant à l'AS Monaco, est accusé d'avoir négocié une fin de match arrangée avec le Pérou. © ERNESTO BENAVIDES / AFP
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B.V. , modifié à
Colombiens et Péruviens ont beaucoup discuté et très peu joué lors des dernières minutes de leur rencontre qualificative pour la Coupe du monde de football. Ils se sont séparés sur un match nul qui les arrange aux dépens du Chili.

Un match nul qui satisfait le Pérou et le La Colombie… mais qui fait enrager le Chili. Joueurs et membres du staff péruvien ont dû réfuter mercredi les soupçons de pacte avec la Colombie, au lendemain de leur match nul (1-1) à Lima lors des éliminatoires pour le Mondial de football 2018. Un résultat qui a fait le bonheur des deux camps mais suscite la polémique depuis.

Grâce à ce point, la Colombie s'est qualifiée directement pour la Coupe du monde, alors que le Pérou a obtenu son billet pour les barrages, dont il partira favori face à la Nouvelle-Zélande. En cas de victoire colombienne, le Chili aurait décroché la place de barragiste aux dépens du Pérou. La Roja d'Alexis Sanchez pouvait également passer devant la Colombie en cas de victoire du Pérou par deux buts d'écart.

"Le pacte de Lima". "Dans les cinq dernières minutes, les Colombiens se sont approchés. Ils savaient quelle était la situation sur les autres terrains. On a donc géré le match comme il se devait (...) J'ai parlé avec Radamel (Falcao) qui m'a dit qu'on était qualifiés tous les deux, mais c'est du football et on joue pour gagner", a déclaré le milieu de terrain du Pérou Renato Tapia à la chaîne Panamericana TV. Ces déclarations intervenues mardi soir, n'ont été diffusées que mercredi.

Depuis mardi soir, la polémique enfle autour de la fin de cette rencontre de la dernière journée des éliminatoires de la zone Amérique du Sud, qui s'est terminée légèrement après les quatre autres. Certains médias sud-américains, qui ont diffusé des images du capitaine colombien et attaquant de l'AS Monaco Radamel Falcao parlant durant un long moment avec les Péruviens, sa main devant la bouche pour qu'on ne puisse pas lire sur ses lèvres, mentionnent le "pacte de Lima". Les joueurs des deux équipes ont continué à échanger pendant les dernières minutes de la rencontre et le match s'est fini sur une longue séquence de passes entre défenseurs péruviens, sans que les Colombiens ne tentent de récupérer le ballon.

Un arrangement répréhensible. Interrogé par les médias colombiens en zone mixte sur ce qu'il avait glissé au joueur péruvien Paolo Guerrero durant le match, Falcao a répondu: "Nous étions au courant de ce qui était en train de se passer dans les autres matches, on jouait avec les autres résultats, et à ce moment-là (j'ai cherché) à faire savoir cela" à l'équipe péruvienne.

Le code disciplinaire de la Fifa prévoit des sanctions (blâmes, suspensions, amendes...) pour "celui qui aura entrepris des démarches en vue d’influencer le résultat d’une rencontre de manière contraire à l’éthique sportive" ainsi que pour "celui qui enfreint les principes du fair-play ou de la morale sportive".