Macron contre le port de signes religieux dans les «compétitions» sportives
Invité ce mardi de TF1, Emmanuel Macron a été questionné sur l'actualité nationale et internationale. Le président de la République a notamment été questionné sur le port de signes religieux dans le sport, comme le voile islamique. En compétition, le chef de l'État est contre. Hors compétitions, il estime que c'est aux fédérations sportives "de décider".
Emmanuel Macron s'est prononcé mardi contre le port de signes religieux, comme le voile islamique, dans les compétitions sportives, mais il a jugé que pour la pratique sportive hors compétitions, c'était aux fédérations sportives "de décider".
La proposition de loi interdisant les signes religieux pendant les compétitions doit être examiné à l'Assemblée
"Je suis pour la charte olympique qui interdit le port de tout signe religieux dans les compétitions", a affirmé le président de la République dans un entretien sur TF1, en invoquant aussi "l'égalité entre les femmes et les hommes".
Dans la pratique du sport hors compétitions, "c'est aux fédérations (sportives) de décider", a-t-il ajouté. "Dans les infrastructures (sportives), pour aller s'entraîner et initier, il faut là du pragmatisme et notre loi ne l'empêche pas (le port des signes religieux)".
Le président était interpellé sur le sujet par l'haltérophile Sylvie Eberana, championne nationale amatrice dans sa catégorie en 2024. De confession musulmane et portant le voile, elle a dit craindre de ne plus pouvoir concourir, alors qu'une proposition de loi LR interdisant les signes religieux pendant les compétitions, y compris de sport amateur, a été votée en février au Sénat.
Le texte, qui doit désormais être examiné à l'Assemblée nationale, a semé la cacophonie au sein du gouvernement, conduisant le Premier ministre François Bayrou à réunir plusieurs ministres mi-mars pour tenter de mettre fin aux dissonances.
Il a aussi fait réagir le judoka Teddy Riner qui a estimé que la France "perdait son temps" sur ces questions et qu'il fallait mieux "pens[er] égalité" plutôt que "de s'acharner sur une seule et même religion".
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a fait part de son "désaccord radical" avec le quintuple champion olympique, affirmant que la ligne du gouvernement était "l'interdiction du voile dans les manifestations sportives pour préserver comme un sanctuaire le sport".