Ligue des champions : pourquoi Lyon peut battre la Juventus

Au match aller, Nabil Fekir et les Lyonnais s'étaient inclinés contre la Juve (1-0).
Au match aller, Nabil Fekir et les Lyonnais s'étaient inclinés contre la Juve (1-0). © MIGUEL MEDINA / AFP
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Déjà battu deux fois en trois rencontres, l’OL doit impérativement ramener un point, au minimum, de son difficile déplacement à Turin. Mais il peut même espérer mieux. 

Lyon joue son avenir européen sur la pelouse de la Juventus Turin, mercredi soir, lors de la 4e journée de la Ligue des champions. En cas de défaite en Italie et de victoire dans le même temps du Séville FC contre le Dinamo Zagreb, les portes des huitièmes de finale se refermeraient définitivement pour les Gones. Malgré le statut de la Juve, première du groupe et leader du championnat d’Italie, Lyon peut croire en l’exploit. Voici pourquoi.

Parce que l’OL s’est rassuré à Toulouse. L’OL s’est rassuré le week-end dernier en allant gagner, au courage, sur la pelouse de Toulouse (2-1). Un succès bienvenu après deux défaites d’affilée en Ligue 1 et d’autant plus méritoire que le TFC était invaincu à domicile avant la rencontre. Dans le jeu, tout n’a certes pas été parfait, mais Bruno Genesio veut y voir le début du renouveau de son équipe. "Il n’y a qu’en gagnant les matches que l’on peut retrouver de la confiance. Et c’est aussi en montrant l’esprit affiché que l’on peut gagner", a déclaré l’entraîneur lyonnais après la rencontre. L’état d'esprit, ce sera un bon début face à la Juve.

Parce que Lacazette a retrouvé le chemin des filets. Pour battre les Bianconeri sur leur pelouse, l’OL devra compter sur un match plein de son attaquant Alexandre Lacazette. Ça tombe bien, le Lyonnais, qui reste sur un doublé à Toulouse, dont un penalty, a une revanche à prendre. Au match aller (défaite 1-0), son penalty arrêté par Gianluigi Buffon, alors que le score était encore vierge, avait été un des tournants de la rencontre. Auteur de neuf buts en seulement sept rencontres de Ligue 1, Alexandre Lacazette doit désormais transposer ses performances domestiques sur la scène européenne.

Parce que Chiellini et Dybala sont absents. Si Lyon peut compter sur l’intégralité de son effectif (sauf Valbuena), la Juventus, elle, devra faire sans deux de ses pièces maîtresses. En défense, l’ultra solide et rugueux Giorgio Chiellini s’est (encore) blessé samedi lors de la victoire contre Naples (2-1) et sera absent contre l’OL. L’entraîneur turinois Massimiliano Allegri dispose malgré tout de deux belles solutions de remplacement : Patrice Évra ou Mehdi Benatia, deux vieilles connaissances. En attaque, la technique, la vitesse et le talent de Paulo Dybala vont énormément manquer à la Juve. Le joyau argentin, blessé, devrait être remplacé par Mario Mandzukic, peu convaincant samedi soir contre Naples. De quoi rassurer la défense lyonnaise, si fébrile depuis le début de la saison.

Parce qu’au milieu, la Juve n’est pas (toujours) souveraine. Un des points forts lyonnais, le milieu de terrain, pourrait mettre en difficulté les Bianconeri. Au match aller, au Parc OL, Mario Lemina comme Hernanes n’avaient pas convaincu, le premier écopant même d’un carton rouge. Contre Naples, samedi soir, le Brésilien a de nouveau été décevant, tandis que son coéquipier et ancien Lyonnais Miralem Pjanic peine à s’intégrer pleinement au sein du collectif d’Allegri. Attention : Claudio Marchisio, taulier de la Juve depuis de longues années, effectuera probablement son retour dans le onze mercredi soir.

Parce que les deux Milan l’ont fait. Pour battre la Juve, il n’y a pas de recette miracle : il faut réaliser le match presque parfait. "Il faudra plus de justesse technique, de l’efficacité dans les deux surfaces et un brin de réussite", a abondé Bruno Genesio en conférence de presse, mardi soir. Pour résumer, l’OL devra imiter l’Inter et l’AC Milan, les deux équipes vainqueurs de la Juve depuis le début de la saison (respectivement 2-1 et 1-0), à chaque fois à San Siro. Le 22 octobre dernier, tout avait réussi aux Rossoneri, entre un but magnifique du jeune Locatelli, un arrêt monstrueux du gardien Donnarumma à la dernière minute ainsi qu’un but refusé à Pjanic dans des conditions litigieuses. Mercredi soir, l’OL devra être brillant. Et, peut-être, aussi avoir un peu de chance…