Ligue des champions - Besiktas-Monaco : les raisons d’espérer pour l’ASM

La joie de Keita Baldé (au centre), buteur à Bordeaux le week-end dernier.
La joie de Keita Baldé (au centre), buteur à Bordeaux le week-end dernier. © NICOLAS TUCAT / AFP
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Les Monégasques, au bord de l’élimination, doivent impérativement s’imposer en Turquie, à Besiktas, pour continuer à croire en une qualification. 

Cette fois, l’AS Monaco n’a vraiment plus le droit à l’erreur. Les Monégasques, derniers de leur groupe de Ligue des champions (1 point), ont l’obligation de gagner à Besiktas, mercredi soir, sous peine de compromettre toute chance de qualification dès la quatrième journée. La mission s’annonce ardue sur la pelouse du club turc, leader de la poule avec trois victoires en trois rencontres (9 pts), et en l’absence de Falcao et Sidibé, blessés, deux éléments essentiels du dispositif de l’ASM. Mais le club de la Principauté, en difficulté ces dernières semaines, a retrouvé de l'allant et peut croire en l’exploit.

  • Monaco s’est remis à l’endroit

Après un début de saison quasi parfait, les champions de France en titre ont traversé une sévère zone de turbulences entre la fin septembre et la mi-octobre. Les Monégasques ont d’abord lourdement chuté en Ligue des champions contre Porto (3-0), lors de la deuxième journée, avant de concéder un triste nul contre Montpellier (1-1) en Ligue 1. Ils ont ensuite perdu à la dernière seconde à Lyon (2-1) en championnat, avant de s’incliner, une nouvelle fois à domicile, contre Besiktas (2-1) lors de la troisième journée de C1.

La page de ce mois compliqué a cependant été tournée grâce à deux succès consécutifs en Ligue 1. Les joueurs de Leonardo Jardim ont d’abord réagi en disposant tranquillement de Caen (2-0), à domicile, avant de confirmer leur regain de forme en s’imposant, solidement et avec la manière, sur la pelouse de Bordeaux (2-0), samedi après-midi. Une embellie qui arrive à point nommé avant de défier le bouillant public du Besiktas, impressionnant leader de la poule avec trois victoires d’affilée à Porto (3-1), contre Leipzig (2-0) et à Monaco (2-1). "A Besiktas il faudra faire plus dans tous les domaines pour gagner là-bas", a relativisé Leonardo Jardim, interrogé en conférence de presse après la victoire à Bordeaux.

  • Jardim a trouvé des solutions  

Pour remédier aux difficultés de son équipe, l’entraîneur monégasque a revu ses plans. En l’absence de Falcao, le Portugais a décidé de remiser temporairement au placard le 4-4-2, système utilisé avec succès la saison dernière, pour installer un 4-2-3-1 déployé à Bordeaux. Dans ce schéma, l’ASM a immédiatement trouvé davantage d’équilibre et de solidité défensive, tout en se projetant nettement plus vite vers l’avant.

"On était plus équilibrés lors de nos derniers matches. Avec trois au milieu, on reste plus compacte, cela donne moins d’espace à l’adversaire. On peut garder cette idée. On est resté équilibrés, on a gagné plus de ballons", s’est félicité Jardim.  Fort de ces nouvelles certitudes, Monaco devrait donc donc évoluer à nouveau en 4-2-3-1 mercredi soir.

  • Les recrues s’intègrent progressivement

Le changement de schéma tactique ne suffira cependant pas pour s’imposer à Besiktas. Les joueurs monégasques devront élever leur niveau de jeu, à l’image de la montée en puissance des recrues du mercato d’été. Après des débuts timides, le milieu de terrain belge Youri Tielemans et le latéral gauche brésilien Jorge se sont progressivement installés dans le 11 titulaire. Mais tous les regards sont tournés vers Keita Baldé, qui devra mener l’attaque monégasque en l’absence de Falcao. Le jeune Sénégalais de 22 ans, arrivé de la Lazio Rome à l’intersaison, reste sur deux prestations convaincantes, avec deux buts en deux matches (à Caen et contre Bordeaux).

"Keita Baldé augmente son niveau de jour en jour, on peut l’utiliser en pointe ou sur un côté. C’est bien qu’il donne de la profondeur, c’est important pour la transition et les lignes de passes", a souligné Jardim. Les Monégasques auront forcément besoin de sa vitesse et de son sens du but pour garder intactes leurs chances de qualification. Et ne pas passer brutalement d’une saison dernière flamboyante, avec une demi-finale à la clé, à une élimination sans gloire dès le premier tour…