Ligue 1 : une enquête ouverte après des banderoles à caractère homophobe à Montpellier

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Des supporters montpelliérains ont déployé des banderoles à caractère homophobe dimanche. © Pascal GUYOT / AFP
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avec AFP
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a condamné lundi des "actes homophobes" à la suite de banderoles brandies dimanche par des ultras montpelliérains. Une enquête a été ouverte par le parquet de Montpellier notamment pour "injures publiques à raison de l'orientation sexuelle".

Une enquête a été ouverte lundi par le parquet de Montpellier au lendemain de banderoles à caractère homophobe brandies par des ultras du club de football de la ville lors d'un match de Ligue 1, des messages dénoncés notamment par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. Cette enquête a été ouverte pour "injures publiques à raison de l'orientation sexuelle", "introduction, détention et usage de fusée ou d'artifice dans une enceinte sportive" et "jet de projectile présentant un danger pour la sécurité des personnes", a indiqué à la mi-journée le parquet de Montpellier dans un communiqué.

Les auteurs doivent être "sanctionnés", prône la ministre des Sports

Dans la matinée, la ministre des Sports avait exprimé sur Twitter sa condamnation "la plus ferme de ces images, de ces mots, de ces actes homophobes qui doivent disparaître des enceintes du football et du sport". "Leurs auteurs doivent être identifiés, sanctionnés et tenus durablement à l'écart des stades", avait ajouté Amélie Oudéa-Castéra, en reproduisant des photos prises au stade de la Mosson au début de la rencontre de la 19e journée de Ligue 1 entre le MHSC et le FC Nantes.

Les banderoles incriminées ont été déployées par les ultras du club héraultais, qui entendaient protester contre les résultats catastrophiques de leur équipe, battue 6-1 quatre jours plus tôt à Nice et proche de la zone de relégation. Il était écrit sur deux d'entre elles "Equipe de tapettes" et "Allez tous vous faire enc...". Après cette action, les ultras montpelliérains ont déserté leur tribune durant les 15 premières minutes du match, avant de revenir et de jeter des fumigènes sur la pelouse, entraînant une interruption du jeu.

Des incidents étudiés par la commission de discipline de la LFP

Tous ces incidents seront étudiés lors de la prochaine réunion de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), prévue mercredi, a-t-on appris auprès de la LFP. Dans un communiqué, le club de Montpellier, présidé par Laurent Nicollin, a condamné "avec la plus grande fermeté les propos homophobes tenus sur certaines banderoles". "Ce genre de propos ne peut être toléré" malgré le "contexte sportif compliqué", a-t-il ajouté.

Le MHSC a précisé qu'il entendait rechercher lui-même les responsables : "Des investigations sont en cours et des plaintes seront déposées le cas échéant". Au niveau local, les banderoles ont également été dénoncées sur Twitter par Hervé Martin, adjoint (chargé des Sports) au maire PS de Montpellier Michaël Delafosse, qui s'est dit "scandalisé" par ces "insultes vulgaires et homophobes". "J'espère que des sanctions seront prises", a-t-il ajouté. Montpellier, qui s'est incliné 3-0 face à Nantes, occupe la 15e place de Ligue 1 avec deux points d'avance sur Brest, premier relégable.