Le défenseur d'Angers Romain Thomas craint de devoir jouer les matches de Ligue 1 à huis clos (photo d'archives). 4:51
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Julien Froment , modifié à
Invité de Lionel Rosso dans l’émission Europe 1 Sport, samedi soir, le capitaine de l’Angers SCO Romain Thomas a martelé n'avoir pas changé d'avis quant à l'arrêt du championnat avec la crise du Covid-19 : pour lui, c'était la bonne décision. 
INTERVIEW

A l’heure où les girouettes sont nombreuses dans le paysage footballistique français, Romain Thomas, lui, garde le cap. Il s’était déjà exprimé au début de la crise sanitaire du Coronavirus sur les ondes d’Europe 1 pour évoquer la baisse des salaires pour aider son club, l’Angers SCO, à traverser cette crise. Il avait, aussi, exprimé ses réserves sur la reprise du championnat. Quelques mois plus tard, son discours n’a pas bougé d’un iota. "La décision d’arrêter le championnat était la bonne", affirme-t-il sur Europe 1. "Quant aux autres championnats, je pars du principe qu’on ne sait pas s’ils iront au bout. Il y a des cas à droite à gauche dans certaines équipes. C’est leur décision."

"Ce n'est pas comme ça que je veux jouer au football"

Et si on lui fait remarquer que la France est le seul grand championnat européen à ne pas reprendre, Romain Thomas tique un peu, mais ne dévie pas de sa ligne. "S’ils vont jusqu’au terme, et que nous on n’a pas repris, on passera peut-être pour des cons", admet le défenseur angevin. "Mais, au-delà de ça, la crise sanitaire, personne ne l’a maîtrisait, aucun médecin en France ne savait quelle décision prendre, c’était hyper complexe et aujourd’hui quand je vois des matches de Bundesliga, sincèrement, c’est triste. Les stades vides, les remplaçants avec des masques à un mètre l’un de l’autre... Moi ce n’est  pas comme ça que je veux jouer au football."

Pourtant, les restrictions sanitaires devraient toujours être en vigueur lors de la reprise de la Ligue 1, à la fin de l'été. "C’est vrai qu’on devra vivre avec ça aussi, mais je me dis qu’avec le temps, même si les stades ne sont pas pleins, on aura peut-être le droit de mettre un peu de monde, rien que ça, ça nous fera  plaisir", confie Romain Thomas faisant écho aux propos de la ministre des sports Roxana Maracineanu. "Jouer à huis clos, c’est pire que de le regarder. Je croise  les doigts pour qu’on retrouve notre vie d’avant".

Sans public, "les résultats seraient différents"

D'autant que le joueur a connu une expérience des stades vides, qui lui laisse un mauvais souvenir. "Quand il n’y a pas de public, ce n’est pas passionnant. J’ai déjà joué à Marseille ou à Saint-Etienne dans des huis clos partiels, j’étais déjà frustré de ne pas jouer dans des stades plein, moi le sport sans spectateur, ce n’est pas compatible", explique-t-il. "Ça nous transcende. Les résultats seraient différents."

Mais Romain Thomas, en bon compétiteur qu'il est, avoue qu'il a tout de même des fourmis dans les jambes à l'idée, déjà, de reprendre l'entraînement collectif. "On tous besoin de se retrouver, avoir l’ambiance du vestiaire, mine de rien c’est un gros manque quand il n’y pas cette adrénaline e la compétition, on a besoin de ça pour vivre."