Ligue 1 : la LFP met en instruction l'affaire des cris racistes contre Balotelli

Mario Balotelli avait accusé une partie du public corse d'avoir "fait des bruits de singe (...) pendant le match Bastia-Nice, vendredi dernier.
Mario Balotelli avait accusé une partie du public corse d'avoir "fait des bruits de singe (...) pendant le match Bastia-Nice, vendredi dernier. © VALERY HACHE / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'attaquant de Nice a été victime de cris de singe lors du match à Bastia vendredi dernier. 

La commission de discipline de la Ligue de foot professionnel (LFP) a mis jeudi en instruction l'affaire des cris racistes essuyés par l'attaquant italien d'origine ghanéenne Mario Balotelli lors du match Bastia-Nice de vendredi dernier, "au vu de la gravité des faits". Ainsi désigné, l'instructeur rendra ses conclusions le 23 février prochain.

Enquête ouverte pour "incitation à la haine raciale". Mercredi soir, le parquet de Bastia avait annoncé l'ouverture d'une enquête pour "incitation à la haine raciale". Un peu plus tôt mercredi, le club de Bastia avait fait savoir qu'un quadragénaire s'était dénoncé auprès de lui, et qu'il lui avait désactivé son abonnement au stade.

Samedi dernier, au lendemain de ce match de la 21ème journée de Ligue 1 entre deux clubs à la rivalité historique (1-1), Balotelli avait accusé une partie du public corse d'avoir "fait des bruits de singe (...) pendant tout le match". "Est-ce que le racisme est légal en France? Ou seulement à Bastia?", s'était demandé "Super Mario" sur son compte Instagram.

Une affaire dans l'affaire. L'incident à caractère raciste de Bastia-Nice s'était doublé d'une affaire dans l'affaire: l'entraîneur du SCB, François Ciccolini, avait été filmé en marge du match en train d'insulter l'Italien: "Tu crois que j'ai peur de toi ? Casse-toi! Va te faire enculer!" Le technicien corse avait ensuite expliqué, mercredi dans L'Équipe, qu'il avait agi ainsi car le joueur avait "insulté" sa mère. Ciccolini n'avait pas pour autant minimisé les attaques subies par Balotelli. "Ce qui s'est passé, c'est grave, je ne peux pas l'accepter. Dans mon équipe, j'ai des 'Blacks' également. Il faut aussi recoller les morceaux", avait déclaré l'entraîneur bastiais.