Le match a débuté avec une heure de retard. 1:22
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Maxime Schoech et Anthony Perrel, édité par Antoine Terrel , modifié à
Des supporters ultras de Saint-Etienne ont lancé des fumigènes sur la pelouse et retardé d'une heure le coup d'envoi de la rencontre contre Angers, vendredi soir. S'ils n'approuvent pas forcément l'attitude des ultras, les supporters rencontrés par Europe 1 ne sont toutefois pas surpris, tant la crise est profonde chez les Verts cette saison. 
REPORTAGE

La tension se tend à Saint-Etienne, en proie à la crise. Alors que les Verts végètent à la dernière place de la Ligue 1 cette saison, et sont toujours à la recherche de leur première victoire, des incidents impliquants les supporters ultras ont retardé d'une heure le début de la rencontre contre Angers, disputée vendredi soir. 

Très vite, les banderoles d'avant-match ont laissé place à des fumigènes jetés des virages nord et sud jusque sur la pelouse. Les ultras stéphanois ont mené une action coordonnée à moins de cinq minutes du coup d'envoi de la rencontre, ce qui a provoqué d'importants dégâts, puis l'intervention de dizaines de CRS et un match retardé de près d'une heure.

"On a l'impression qu'il n'y a plus de direction"

Mais pour beaucoup de supporters rencontrés par Europe 1, cette réaction des ultras était prévisible, dans un club à la situation sportive catastrophique cette saison. "C'est un peu logique avec le début de saison qu'ils sont en train de faire", explique un fan. "C'est léger par rapport à ce qu'on pensait", nuance un autre. "Là, il n'y a pas d'envahissement de terrain. La fin du match se finit bien, et c'est vrai que ça ne reste que des lancers de fumigènes." 

"Avec les fumigènes, ils marquent leur mécontentement, je peux le comprendre… Mais le trou dans le filet, ça ne servait à rien, si ce n'est à perdre du temps et à faire prendre des amendes au club pour pas grand chose", regrette un autre. Un dernier supporter, lui, préfère pointer le rôle de la direction du club. "Dans la semaine, ils avaient apporté des banderoles et ils avaient prévenu qu'ils allaient réagir comme ça. On a l'impression que dans ce club, il y a plus de direction, il y a plus rien."

"Il faut aussi comprendre"

Interrogé après le match, le milieu de terrain Ryad Boudebouz a reconnu que le contexte était "un peu particulier". "Ce sont des choses qui arrivent", relativise-t-il toutefois. "Il y a de la frustration de notre part, de la part du public. Il faut aussi comprendre… Ce sont des gens qui sont énervés, qui veulent voir le club plus haut (…) C'est un club qui a toujours joué très haut en Ligue 1, qui veut se maintenir et qui est en danger, donc il faut comprendre ces supporters."

"On a réussi à relever la tête et à revenir dans ce match. On a de la force mentale", rappelle le joueur stéphanois, remerciant le public pour son soutien. Car ce dernier a poussé l'ASSE à arracher le point du match nul en toute fin de rencontre. Mais le club reste lanterne rouge et devrait écoper de sévères sanctions après les scènes de chaos.