Le chef du Comité olympique russe accuse le CIO d'agir «dans l'intérêt» de l'Ukraine

Stanislav Pozdniakov
Stanislav Pozdniakov, le chef du Comité olympique russe, la Russie ne sait toujours pas "à quelles conditions" les athlètes russes pourront participer aux JO-2024 à Paris. © Dimitar DILKOFF / AFP
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avec AFP // Crédit photo : Dimitar DILKOFF / AFP , modifié à
Le chef du Comité olympique russe, Stanislav Pozdniakov, a accusé vendredi le Comité international olympique d'agir "dans l'intérêt" de l'Ukraine, après que le CIO a appelé à faire preuve de "sensibilité" avec les sportifs ukrainiens.

"Le CIO (...) a pris parti dans un conflit politique, a commencé à agir dans l'intérêt de cette partie", a déploré Stanislav Pozdniakov dans un communiqué publié sur Telegram. Jeudi, une sabreuse ukrainienne, Olga Kharlan, a été disqualifiée, comme le prévoit le règlement, après avoir refusé de serrer la main de son adversaire russe, Anna Smirnova, lors des Championnats du monde d'escrime.

La décision a été soutenue par la délégation russe et dénoncée par Kiev. Dans la foulée, le CIO a néanmoins appelé à faire preuve de "sensibilité" à l'égard des sportifs ukrainiens. Or, selon le chef du Comité olympique russe, Pozdniakov, ces propos illustrent "la duplicité des soi-disant recommandations" internationales. Selon lui, la réaction du CIO a montré "l'attitude à laquelle absolument n'importe quel Russe sera (dorénavant) confronté lors des compétitions internationales".

Des "demandes russophobes" selon la Russie

Il a une nouvelle fois accusé le CIO d'avoir accepté ces derniers mois des "demandes russophobes" de Kiev. Mercredi, l'Ukraine a pourtant autorisé ses athlètes à affronter des sportifs russes ou bélarusses, à condition que ce dernier concoure sous bannière neutre, ce que recommande le CIO.

Auparavant, les Ukrainiens étaient purement et simplement interdits de prendre part à des compétitions où s'alignaient des ressortissants russes ou bélarusses, à l'exception du tennis où les joueurs concourent à titre individuel.

"Discrimination, double et triple standards, violation des fondements non seulement légaux, mais désormais aussi moraux et éthiques pour promouvoir la position (ukrainienne) ! Ce sont ça les nouveaux principes non écrits du mouvement olympique international ?", s'est interrogé Stanislav Pozdniakov.

D'après lui, la Russie ne sait toujours pas "à quelles conditions" les athlètes russes pourront participer aux JO-2024 à Paris, à un an de l'événement planétaire.