Karaté : entre deux plaidoiries, Alexandra Recchia rêve d’or

Trois Françaises se sont qualifiées pour la finale des Championnats du monde samedi à Linz, dont Alexandra Recchia.
Trois Françaises se sont qualifiées pour la finale des Championnats du monde samedi à Linz, dont Alexandra Recchia. © CARMEN JASPERSEN / AFP
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avec Christophe Lamarre , modifié à
La Française, qui vient d’obtenir son diplôme d’avocate, dispute samedi la finale des Mondiaux de karaté, en Autriche.

Dans son cabinet, elle a plutôt l’habitude de défendre. Sur les tatamis, au contraire, Alexandra Recchia préfère attaquer. La Française de 28 ans partage sa vie entre son métier d’avocat et le karaté. À Linz, en Autriche, elle s’est brillamment qualifiée pour la finale des Championnats du monde de la discipline, samedi, chez les moins de 50 kilos.

"Un choix de longue date". "C’est une double vie, mais en même temps, c’est un choix que j’ai fait de longue date, en accord avec mes parents", explique-t-elle sur Europe 1. "Ils m’ont toujours dit qu’à partir du moment où les études n’allaient pas, ils me contraindraient d’arrêter le karaté. Mais j’ai obtenu mon diplôme il y a peu et j’ai trouvé un cabinet qui me permet de poursuivre le haut niveau en parallèle."

Entendu sur europe1 :
Dans les deux cas, il faut trouver les points faibles de l’adversaire.

"Beaucoup de points communs". La Lyonnaise, qui a intégré l’équipe de France en 2004, jongle depuis dix ans entre ses études et ses entraînements. Il est même probable, de son propre aveu, que le karaté ait influencé son choix professionnel. "Il y a beaucoup de points communs", reconnaît-elle. "Il y a un dossier à défendre, il faut adopter la meilleure stratégie pour le client, trouver les points faibles de l’adversaire pour essayer de s’en servir et gagner les combats", énumère-t-elle.

"Mes collègues sont très admiratifs". Lundi, c’est peut-être avec un deuxième titre mondial en individuel - après celui acquis en 2012 à Paris - qu’elle fera son retour au travail, devant des collègues déjà "très admiratifs". "Mais ils ne me ménagent pas", précise-t-elle. "C’est très bien, c’est ce que je demande".

Objectif JO. Tant mieux, car cela devrait durer. Si Alexandra Recchia avait prévu de raccrocher le kimono à la fin de la saison, l’intégration du karaté au programme des Jeux olympiques de Tokyo, en 2020, a repoussé l’échéance. "C’est l’objectif. Justement, pendant mon entretien avec le cabinet, je l’ai évoqué. J’ai dit que je visais les Jeux, et donc que j’aurai besoin pour cela d’un tiers ou d’un quart temps". Sur les tatamis comme en dehors, tout est question d’équilibre.